Au Vénézuéla, le #porc est un plat de fête, notamment via son jambon à l’os qu’on découpe en tranches tel un gigot (voir ce mot). La découpe du gigot d’agneau et celle du jambon de porc sont en effet assez voisines dans leurs techniques respectives, c’est un fait connu. Le pernil de cerdo se bouffe pour les fêtes, eh oui : pas hallal pour 2 pesos, le jambon de porc à l’os est lié aux moments festifs de la vie vénézuélienne, servi avec des champignons des bois, des airelles, une sauce à la canneberge – et du riz cantonais, quand on est cantonais.
Eh bien, nonos-stant la sollicitude de Jean-Luc, notre futur ex-Lider Maximo des Forces Insoumises, le Vénézuéla, manque de pot, manque de porc ! que faire, madre de Dios ? que acer ? Mais voici que, n’écoutant que sa seule sollicitude à elle, et sans aller tirer monsieur Mélenchon par la manche, la Colombie, oui, la Colombie itself a envoyé 50 tonnes, vous lisez bien chers auditeurs, cinquante tonnes de jambon de porc au Vénézuela. Comme ça, cadeau ! pour fêter le Nouvel An vénézuélien avec du #pernil de cerdo.
Mais bon, #balancetonporc, Colombie amie ! balance-le, merci tout de même, mais sache que 31 millions de Vénézuéliens vont se partager 50 millions de grammes de pernil de cerdo, y compris les os. ce qui, en comptant large et en éliminant les nourrissons au biberon, les vieillards édentés, et puis les Juifs, les Musulmans et les diverses obédiences végétariennes qui ne voudront pas toucher au #pernil de cerdo, procurera environ 2 – allez, grand maxi 2,5 grammes de pernil de cerdo à chaque convive. De quoi caler une dent creuse, de quoi regretter amèrement que ça soye pas un chouïa plus copieux.
Voilà, c’était notre conte de Noël, pardon, de la fin de 2017, année ingrate. C’est beau mais c’est triste… Allez, tout de même, le coeur y est : ¡ Feliz Año Nuevo !
Tibert, presque 2018
… Ah làlà, quelle vie qu’la vie qu’on vit !
Plus de « persil de nada » au Venez-suer-là. Mais c’est atroce ! Je rigolerais que ce manque déclenche une révolucioñ vraie là-bas… Après tout, le Portugal – puisqu’il en est question – a bien connu sa révolution des œillets, nân ? C’était parce qu’il y avait pénurie d’œillets, ce coup-là ? génial, comme motif de révolution…
Bref : le Gers enverrait très volontiers 50 tonnes de foie gras au delà des océans vers les Amériques du Sud – surtout qu’y aurait, paraît-il, mévente ces années because les différentes grippes-à-vieilles en cours ou à venir- mais la recette du « foie-gras à l’os » reste à inventer.
Un détail, à propos de gâte-trop-nos-mies : je ne sais pas si vous avez remarqué cette manie de plus en plus fréquente des maîtres-queux à minimiser tout ce qu’ils touchent : « … Le petit filet-mignon de hamster et son panier de petits légumes du jardin, avec leur petite sauce-Wasabi »… « Tout est petit dans notre vie », comme ronchonnait jadis Dutronc ; y’a qu’à l’addition que ça se gâte ; et là, ça enfle démesurément ! et je ne vous parle pas des assiettes façon « Échantillon sans valeur », avec une rondelle de patate façon « gratin dauphinois » égarée au milieu d’un désert de porcelaine et accompagnée d’un hiéroglyphe en fond de veau sur une demie tomate cerise. On a même inventé encore mieux : la cuisine moléculaire !!! à consommer en intraveineuse.
Bon, en cette veille de réveillon, ne crachons pas dans la soupe, toutefois. Je vous la souhaite donc bonne et heureuse à tertouss, en Alsacien d’abord : « E glëckliches nëies », puis en Zoulou (pour l’exotisme… et le bon souvenir que j’ai de là-bas, où les conducteurs gardent toujours une correction cordiale très « british », même quand ils ont par mégarde transformé votre cher 4×4 nippon en compression à la César ; voir post précédent…) : « Unyaka omusha omuhle »
Peu courant, n’est-il pas ? Apprenez-la par cœur : vous pourrez la replacer au réveillon ce swâr.
A ciao !!!