Le premier qui dit la vérité..

il doit être exécuté , ou du moins sévèrement sanctionné, et ça se vérifie encore. Il s’agit là d’un noeud d’articles que j’ai pu consulter en partie (merci Le Firagot et ses amorçes d’articles « réservés aux abonnés »). Voilà : Georges Bensoussan va comparaître en appel pour une affaire où il avait été relaxé en 2017 et en première instance. On l’accusait (moult associations auto-proclamées anti-racistes et droidelhommistes)  de provocation à la haine raciale ; il va passer en appel, monsieur Bensoussan, parce que ces associations (moins deux, qui ont  laissé tomber) et le parquet, eh oui, le ministère public ! vexés de s’être fait bouler, ont fait appel de cette relaxe. Y a pas à tortiller : il faut flinguer le soldat Bensoussan.

Bon, on ne va pas se lancer, ce n’est pas le sujet, dans des considérations savantes sur l’origine, les racines de l’antisémitisme (disons plus précisément l’anti-judaïsme) dans les populations d’origine arabe, et notamment en France : on peut en débattre à satiété, avec des arguments pour et contre. Non, le sujet, c’est que constatant des faits graves et l’écrivant, monsieur Bensoussan encourt les foudres de la Justice. Le roi est nu, mais chuuut, ça ne se dit pas. Tout ne peut que baigner, puisqu’on vous le dit, car il n’y a pas, mais non, de racisme anti-Juifs dans nos belles cités (*), ce n’est qu’une construction d’esprits malades et-ou pervers, et la méchante injure « espèce de Juif » qui se dit dans les familles musulmanes n’est qu’un qualificatif bien innocent, et qu’on profère sans y penser.

Voilà donc monsieur Bensoussan coupable de constats, aussi coupable que Kamel Daoud, qui avait en son temps, horreur et putréfaction, osé traiter des agressions sexistes lors d’une nuit de Nouvel An à Cologne. Il s’agit ni plus ni moins que de faire taire ceux qui décrivent l’Etat des Choses avec quelque exactitude, au lieu de se contenter des fables rose-bonbon d’un fantômatique « vivre ensemble ».

Tibert

(*) Cités de m… , disons-le. La Politique de la Ville dans tous ses désastres : 40 ans de plantations bétonnières au petit bonheur et à la va-comme-je-te-pousse dans des champs de betteraves.

PS – La marche « blanche » pour manifester la solidarité des Français avec les Juifs qu’on assassine parce qu’ils sont Juifs – qui plus est, âgés, faibles, bref faciles à assassiner – a été perturbée parce que des « pointures » de LFI et du FN s’y associaient et qu’on a prétendu les en chasser : là c’est le CRIF  (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) qui s’est montré rejetant et coincé, coincé dans sa politique de soutien à Israël – sujet clairement hors-sujet en cette occasion.

6 thoughts on “Le premier qui dit la vérité..”

  1. … Merci de m’avoir fait découvrir Kamel Daoud, Tibuche ! Pour le reste – et je lisais une partie des rafales de commentaires à propos des agression commises à Köln à la St Sylvestre… -, je crois que la solution au problème de la peur des femmes (soigneusement entretenue par les pseudo-imams) propre au mâle islamiste* tient essentiellement.. aux femmes elles-mêmes ! Ce sont elles qui détiennent cette solution et le commencement de révolution tel qu’on peut le voir à l’oeuvre en Iran, où elles sont de plus en plus nombreuses à refuser le voile, devrait être fortement encouragé en Europe… s’il n’était pas occulté par la propagande systématiquement anti-iranienne d’Israël (et je parle ici de l’Etat, pas du peuple) et de son grand promoteur (mais pas immobilier, cette fois !),  » Big Brother Trump ».
    La découverte des récents propos du prince héritier saoudien ben Salmane sur l’origine d’un développement de l’extrémisme wahhabite en Arabie Saoudite encouragé en sous-mains par les USA et l’Occident n’est pas inintéressante non plus ! Encore faudrait-il qu’Iran et Arabie Saoudite comprennent enfin qu’ils ont tout à gagner à s’entendre. C’est là le Hic… mais ce n’est pas le seul !

    (*) Parce qu’en fait, c’est bien de cela qu’il s’agit ! J’avais lu à ce sujet – mais il y a déjà fort longtemps… – le roman d’une jeune beure (Kadouer Adimi ? je ne me souviens plus) à ce propos et c’était fort révélateur de cette influence pernicieuse. Ceci posé, pourquoi la place et le rôle social de la femme africaine – pourtant d’une culture assez proche de l’Islam depuis la quasi-disparition de l’animisme – sont-ils tellement différents ? Connaissez-vous les « Mama-Mercédès » ?
    J’ajouterai juste que lorsque je bossais comme archi à Riyadh et même Djeddah**, j’ai eu pas mal de clientES saoudiennes pour lesquelles j’ai construit des boutiques de luxe – entre autres..! Comme il leur était interdit d’apparaître publiquement en première ligne – surtout en compagnie d’un occidental ! -, nos rendez-vous d’affaires et/ou visites de chantier avaient lieu… de nuit et dans le plus grand secret ; le plus souvent couverts par des secrétaires ou des employées de maison… philippines !
    Ca ne simplifiait pas vraiment les choses. Et pendant ce temps, un prince de la famille royale « razziait » littéralement les plus beaux serveurs du grand hôtel où je logeais ; pour la plupart philippins eux aussi, ou indiens ou bien encore originaires du Banglah-Desh. Chose curieuse : pas de noirs…

    (**) L’aéroport qui dessert La Mecque, pour ceux qui l’ignoreraient encore.

  2. Bis : Bensoussan coupable de constat et son procès relancé par le Parquet lui-même ? Ça prouve simplement une chose, c’est que même en toge à parements d’hermine, le pourcentage de cons reste aussi constant qu’ailleurs !
    Autre chose : les réactions à l’assassinat du Colonel Beltrame… Outre le ridicule et l’inconvenance d’hommages officiels où l’on n’a pas hésité à convoquer le fantôme de Malraux, assisté de celui de Jean Moulin en personne, certains n’ont même pas hésité devant l’odieux : je lisais sur un blog prétendument littéraire (dont l’intitulé signifie « Encre » en latin) et « sous la plume » d’un abruti intégral dont le nom n’est même pas digne d’être cité que « … ce dingue monsieur Belthrame qui c’est mis comme substitut d’otage et qui est pour moi mort plutôt bêtement, et qu’on célèbre comme héro »
    C’est sûr que taper de telles insanités installé le cul bien au chaud, confortablement calé dans son fauteuil à suspension pneumatique devant son écran numérique, c’est nettement moins risqué que de prendre la place d’un(e) otage devant le couteau d’un égorgeur frappadingue !
    En prime, je vous fais cadeau des fautes d’orthographe. Et pour bien marquer le degré de délire des réactions auxquelles on aura pu assister, on a même vu la façade du Panthéon ornée d’une photo géante de Johnny Hallyday…
    Je serais la famille du colonel, je m’opposerais formellement à l’idée même de faire voisiner une seule seconde sa dépouille avec celle de cet autre « héro »
    D’où viens-tu, Johnny ???

  3. Dans le même genre du sort réservé au « premier qui dit la vérité », l’affaire Mohamed Abdelhadi n’est pas insignifiante non plus : un meurtre commis en 2001 – avec séquestration, tortures préalables, dissimulation et atteinte à l’intégrité de cadavre, etc. – vient d’être classé pour prescription par la cour d’appel de Lyon, suite à la PERTE du DOSSIER (!!!) par la Justice à Chalons-sur-Saône… en 2008. Or, les meurtriers ont avoué et sont parfaitement identifiés… et donc resteront impunis, à moins que la plainte déposée contre l’Etat et le Ministère de la Justice par la famille de Mohamed n’aboutisse ! (Occurrence rarissime)
    Une pétition circule sur le Net pour apporter un soutien au moins moral à ses proches (Plus de détails sur ce scandale judiciaire sur « Change.org »)
    Je disais précédemment que les toges à parements d’hermine comptaient le même pourcentage de cons qu’ailleurs ; va falloir y ajouter une proportion non négligeable de salopards… Et après, on s’étonne que nos belles institutions soient de plus en plus souvent mises en question !

    1. C’est toute la beauté d’un état de droit 😉 On a vu souvent, non pas rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait etc etc, mais relaxer des gredins notoires et patentés pour vice de forme, dossier égaré, manque d’une signature, délai dépassé d’un pouïème, bref pour tout grain de sable coinçant notre superbe machinerie judiciaire. Le rigolo là dedans, si on veut bien en rire, c’est que jamais personne n’est sanctionné pour incompétence, négligence, et autres griefs. Ou bien ça se fait en douce, dans les arrière-boutiques ?
      Mais si vous suivez l’actualité des prétoires, soyez rassuré : « ils » en tiennent un, et un gros, ils sont collés aux basques de Sarkozy pire que des morpions aux poils pubiens. J’ignore quelle vacherie il leur a faite, mais une rancune rancunière comme celle là c’est du grandiose, c’est unique. Et Mediapart est toujours super bien tuyauté, c’est curieux.

  4. … Ben, sauf erreur de ma part, ce ne serait pas notre premier ex-président à être condamné, nâân ?? Il me semble que Chichi l’a été aussi mais a été dispensé de peine étant donné son état de déliquescence avancée (déliquescence contre délinquance : le coup n’est pas passé loin ; on a senti le vent du boulet…)
    Ben oui : Chichi ne peut pas aller en prison vu la façon dont il sucre désormais les fraises éhontément. Avant, ce sont ses petits copains qui se sucraient. Mais qui c’est qui continue de payer le sucre, hein ? hein ?? hein ???

  5. … Évidemment, De Gaulle avait verrouillé soigneusement la presse de son époque (audio-visuel compris, avec l’ORTF) après s’en être servi en expert durant la guerre (« Vous êtes priés de laisser en sortant cet endroit dans l’état dans lequel vous auriez aimé le trouver en entrant »…) et on peut sans extrapoler évoquer une forme de censure : il connaissait trop bien les possibilités de la bêêête !
    Je me suis souvent demandé si ce qui vaut aujourd’hui à Sarko un tel acharnement de la presse ne résulte pas tout simplement de la façon dont, en tant que président, il l’avait utilisée sans vergogne, confondant Gala et Le Monde dans un même melting-pot à son propre usage. Quant à l’appareil judiciaire, on se souviendra que malgré les garanties qui lui était assurées du fait de son immunité présidentielle, il n’a pas hésité à porter plainte à diverses occasions. Ce qui s’appelle avoir le beurre et l’argent du beurre.
    Or, tant Messieurs les enherminés* que Messieurs les pisse-copie sont gens extrêmement susceptibles, qui détestent se sentir manipulés…

    (*) Vous savez bien entendu comment s’appelle le couvre-chef d’un président de tribunal ? le « mortier ». Or, à quoi sert traditionnellement un mortier ? à broyer et à écraser.
    Tirez-en les conclusions que vous voudrez…

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