( Au fait : au Canada, on a fait les comptes et additionné deux plus deux, puis tiré les conclusions : c’est maintenant possible d’acheter de l’herbe dans les boutiques – et de la fumer en privé, ça va de soi – sans raser les murs ni s’exposer à des poursuites policières : ils sont moins cons que nous, les Canadiens )
Mais bon… autre chose : quatorze trotskistes sur cent-vingt-sept cadres de FO, paraît-il, soit un petit 11 %… FO, la centrale syndicale qui est a priori le point de chute et de nidation préféré des émules de Léon le barbichu. Pourquoi je vous cite ce chiffre ? eh bien le Palmipède Bridé révélait il y a peu l’existence d’un fichier (informatique ? en tout cas lisible à l’oeil nu après impression) façon trombinoscope enrichi de commentaires divers et variés, « ordure« , « homo« , « trop intelligent pour entrer au bureau confédéral » (sic), « collabo » etc… fichier qui fiche, justement, les « cadres » de cette centrale syndicale. Qui fiche illégalement, bien entendu : c’est strictement interdit, atteinte à la vie privée. Le rigolo de l’affaire, c’est que les syndicats – tout à fait dans leur rôle – ne manquent pas de pousser des hurlements chaque fois que dans une boîte on découvre l’existence de ce genre de pratiques.
Et alors ? et alors c’est l’arbre qui cache la forêt ! même moi je suis fiché ! Ah-ma-zone et LeChouetteCoin savent farpaitement tout ce que j’y ai acheté depuis que ça existe, Le Parigot (et tous les autres) sait lesquelles de ses pages houèbe j’ai bouquinées, si j’ai cliqué sur une accroche de cul – c’est juste un exemple – ou plutôt le nouvel aspirateur de chez Dugenou, etc. Nous sommes tous fichés, et le plus amusant c’est qu’il y en a plein qui en rajoutent, qui veulent en dire plus ! qui se racontent en long et en large sur Fesse-bouc ou Ouate-Sape, les photos du petit dernier, le barbecue de dimanche et le selfie avec la marchande de cacahouètes qu’était sympa.
Evidemment, on ne trouve pas sur les serveurs du Chouette-Coin les annotations pittoresques du fichier de FO, « abruti » ou autres noms d’oiseaux. Et alors ? on est toujours l’abruti de quelqu’un. Je vais vous dire : ces trucs de fichage, c’est massif et irréversible, depuis que Gutemberg a inventé l’imprimerie – avant, avec les moines copistes, ça limitait les possibilités, et puis peu de gens savaient lire. En latin, en plus… comment on écrit « abruti« , en latin ?
Juste un truc à savoir : quand d’aucuns trop curieux découvrent un fichier nominatif gênant et illégal, toujours se dire sidéré, abasourdi, ciel que vois-je ? comment se fait-ce ? ça alors ! toute autre attitude serait contre-productive.
Tibert
Comment on écrit « abruti » en latin ?
STULTORUM. Au pluriel. Et d’ailleurs, les anciens écrivaient déjà « Stultorum numerus est infinitus ».
Je vous laisse traduire.
Et dire que des stultorum du genre Sarskyzo voulaient supprimer l’enseignement du latin. Et de l’Histoire aussi, d’ailleurs !
Un peuple qui n’a pas de mémoire s’expose à croire à tout ; donc à n’importe kwâh ; ça devait être ça qui l’intéressait… Et attendez : on est en train de voir ce que ça peut donner outre-atlantique les trous-de-mémoire, avec l’histoire des zétas-zunis remaniée façon Onc’ Donald… : on découvre peu à peu que ce trouduc serait le premier faussaire du pays* ! Heureusement que les amerloques ont tout de même des moyens de contrôle efficaces ; je ne suis pas pour copier tout ce qui vient de là-bas – il s’en faut de beaucoup ! – mais tout de même, y’a des fois…
Bon, autre chose : on a viré la petite mère Nyssen (qui ne sortira pas grandie de l’aventure… Que diable allait-elle foutre dans cette galère ? M d’mande ce que son papa Hubert en aurait pensé.) et le nouveau malraux de service veut déjà faire sa vérolution : son modèle pour l’audio visuel, c’est… la BBC !!!
Dites-moi donc : quand c’est qu’on sera assez grands pour se passer de « modèle », par chez nous ? La BBC pour l’odieux-virtuel, la Germanie pour les conomies, les Zuéssas pour l’ aztèqunologie, etc…
Dans tout ça, y’a qu’un modèle dont on pourrait très prochainement parvenir à se rapprocher d’un peu près, c’est… la Grèce ! Mais pas la Grande Grèce classique qui nous a servi de modèle pendant des siècles et qu’a inventé l’Europe, nâââânnn !!
Celle d’aujourd’hui.
Et c’est beaucoup moins drôle.
(*) Ouate eu surpraïze !!!!!!!!!!
Stultus, stulti… Stultorum, génitif pluriel (« des abrutis infini est le nombre« , traduit façon potache de 4ème). Einstein le paraphrasait en allemand ; en substance : le génie a ses limites, pas la connerie. Au fait, Eintein avait–il appris le latin ?
Bon, mes rudiments de latin ont plus de 60 ans au jour d’à ç’t’heure, mais vous voyez, ça sert toujours !
Quant à Ein(s)tein, vu l’époque où il a fait ses « humanités », je serais fort surpris qu’il n’ait pas été un latiniste distingué. D’autant que mon prof de lettres classiques de l’époque (français-latin-grec) nous répétait à longueur de station que le latin était une excellente gymnastique de l’esprit pour… les maths !
M’a fallu une petite dizaine d’années et mon débarquement en école d’archi pour admettre qu’il avait parfaitement raison ! Tiens, à propos d’archi : ma dernière « grosse » réalisation en archi, le Monastère Orthodoxe de Villardonnel, a pas mal souffert des eaux de dernier week-end, au point que l’une des moniales, Soeur Elizabeth, y a laissé la vie…
Elle était assez âgée et avait été rapatriée avec ses soeurs de la succursale marocaine du monastère il y a une bonne quinzaine d’années.
Tout de même, quitter les sables arides du Riff pour venir mourir noyée en France, les voies du Seigneur sont vraiment impénétrables !
Paix à son âme…
En l’occurrence, les voies d’eau du Seigneur. Et puis Einstein n’était pas matheux – quoique pas mal dégrossi tout de même ! mais physicien. Les maths sont à la physique ce que sont l’huile, la moutarde et le jaune d’oeuf à la mayonnaise : sans eux ça ne peut pas faire une mayonnaise – une eau de boudin, peut-être ?
… Après vérif, Einstein a bien appris le latin et le grec. Mais c’était un élève fort moyen, pour ne pas dire pire, qui désespérait ses profs. Et ses parents. Donc, je ne suis pas un cas unique. Mais en plus, moi, j’avais une SAINTE HORREUR des maths. Raté !
Ca ne fait rien : on peut être heureux sans.