On peut rien faire !

( Tenez : je viens de trouver cet article sur un truc super-branché : le « Niksen » (c’est du batave). Ce concept prometteur théorise et justifie le farniente en tant qu’activité, oxymore juteux… ! Buller, glander de manière organisée et structurée, c’est l’idée : ça fait un bien fou. Je confirme, je fus pionnier en la matière, expert en coinçage de bulle, mais incapable toutefois d’y donner un cadre structuré : il aurait fallu y travailler…)

Mais, au boulot ! je constate qu’on progresse dans la stupide quête du tout-correct / pas un poil qui  dépasse. D’aucuns, en effet, interrogent : Y-a-t’il trop de cigarettes dans les productions Netflix ? et d’autres rouspètent au nom de la cause animale, parce que deux ministres (*) sont allés assister à des corridas. Notez bien qu’ils n’y étaient pas es qualités, ces deux ministres ; il et elle y sont allés (ensemble ? eh eh, c’est à vérifier, ça, voyez Gala ou Clôser) sans costard-cravate ni tailleur-executive-woman, en simples illustres particuliers, possiblement en vacances et en espadrilles.

Et alors ? moi je déteste la corrida, je trouve ce spectacle ignoble. Qu’il y ait une beauté à ces tueries chorégraphiques (**), sans doute… soit… mais à mes yeux ça ne justifiera jamais de martyriser de braves mammifères pacifiques – avant qu’on vienne les emmerder salement. Battons-nous donc pour qu’on en finisse avec ces spectacles barbares. Mais un ministre en vacances y assiste ?  et alors ? c’est un quidam de plus dans la foule des amateurs de frissons tauromachiques. Si ça se trouve, la ministre de la Santé clope « off the records » comme un pompier, le président de la Ligue antialcoolique ne crache pas sur un bon Côtes-de-Nuits-Villages… tenez, dans moult films classiques, de Touchez pas au grisbi à Casablanca, ça fume à en obscurcir l’atmosphère. « The barber« , des frères Coen : ça pétune à mort du début à la fin ! des cigarettes à gogo, des gros cigares… et alors ? le film est contestable ? moins beau ? Bref, pour moi, à choisir entre un bon film-à-clopes et un navet aseptique, c’est vite vu ! Ce que nous subissons du Politiquement Correct est d’un pénible… peine-à-jouir… répressif ! Et ça ne va pas en s’arrangeant.

Tibert

(*) Jacqueline Gourault, ministre de la Ville, et Didier Guillaume, pour l’Agriculture.

(**) Les Romains appréciaient de voir les premiers chrétiens se faire déchiqueter par des fauves à jeun. C’était beau… et Jeanne d’Arc, se tordant dans les flammes de son bûcher : magnifique !

 

5 thoughts on “On peut rien faire !”

  1. Mouais. Je ne dirai rien du tabac, mais du moment qu’il n’enfume pas outrageusement ses proches, libre à chacun de se suicider comme il l’entend !*
    Je ne veux pas non plus rouvrir un débat vieux comme la corrida elle-même, mais j’ai lu sur le sujet tant de bêtises venant de braves gens qu’ont jamais vu un taureau à moins de 30m ou ailleurs qu’à la télé que je vous laisse à vos illusions. Pôv’ tite bête paisible…
    Quant à Jehanne d’Arc, c’est son Cauchon d’évêque qu’il aurait fallu passer au barbecue ! Mais au-dessus de lui, il y avait sa hiérarchie… et le reste. Pour les âmes sensibles, signalons toutefois que juste avant d’allumer le bûcher, le bourreau avait ordre d’étrangler au préalable ses victimes. Si ça n’enlève rien à l’horreur, du moins en diminuait-on ainsi la souffrance. Et pour revenir à la corrida, il arrive assez souvent que ce soit le toréro qui passe à la casserole (ça s’est encore produit il y a moins de trois semaines je ne sais plus où, avec un jeune torero qui n’avait pas le quart de siècle et qui s’est fait encorner bellement pour l’éternité..) et un taureau particulièrement courageux a droit à la vie sauve… et parfois même à une retraite paisible et à un monument (Allez donc faire un tour du côté de Ronda, patrie de la corrida !) Mais là encore, il y a corrida et corrida : ne pas confondre les arènes de Grenade, voire de Nîmes, et les fêtes patronales/quinzaine commerciale du 14 juillet à Palavas-les-flots où à Mimizan !
    Bref, comme toujours il y a les pour et les contre ; avec une nuance toutefois : la race humaine est fondamentalement perverse et je ne crois hélas pas qu’avec ou sans la corrida on n’y change jamais grand-chose ! On devrait plutôt s’interroger sur le retentissement psychologique de la violence débridée diffusée à répétition sur tous les écrans et devant tous les yeux, des grands ou des petits, tout autant que sur la stupidité innommable des gens qui prétendent entraver le développement des attaques armées par des malades mentaux en augmentant encore le nombre d’armes en libre circulation ! Ça vous a un côté « Gribouille », mais sans l’aspect rigolo. Je l’ai déjà dit et je le répète, Onc’ Donald est probablement ce qui pouvait arriver de pire aux américains : leur propre caricature, agrémentée des pouvoirs titanesques qui sont les siens ! Cependant, peut-être se rendront-ils compte bientôt de la quantité de bluff que ce triste guignol leur fait avaler jour après jour ! Notamment côté Kim Jung Un ou Iran : là, c’est vraiment « … Cause toujours, tu m’intéresses ! » Cependant, une corrida entre un rustre garçon-vacher** du Middle-West, même milliardaire, et l’héritier de millénaires de philosophie orientale, le combat est trop injuste !
    Je pourrais continuer encore sur le non-sens de s’attirer les foudre de la communauté hispano-américaine – qui devrait très prochainement, si ce n’est pas déjà le cas, constituer la majorité des électeurs aux USA – ou encore rejeter, comme il est fait en ce moment, l’immigration… dans un pays qui doit tout à cette immigration, justement !
    Toutefois, tout ça nous éloigne pas mal de notre sujet.
    Encore que…
    T.O.

    (*) Mon arrière grand-tante Mad, de Lausanne, fumait ses deux paquets de High-Life par jour et s’envoyait ses 9 à 10 expressos serrés quotidiens. Avec trois sucres chacun. Lorsqu’elle nous a quitté en 85, elle n’avait plus qu’un petit tiers de son estomac, mais elle venait tout de même de fêter ses « nonante ans », comme on dit au bord du lac !
    (**) Traduction littérale de « cow-boy »…

    1. Concernant l’histoire des bûchers avec étranglement préalable, c’est une « légende urbaine ». On l’a fait ici et là, le bourreau sympa ça s’est trouvé, mais en général on brûlait, et comment ! voir les Parfaits cathares, et d’autres.
      Et puis admettez que ce cher Donald « Casque d’Or » n’est, lui, pas du tout dans le Politiquement Correct. On lui doit bien ça. Pour le reste, vivement qu’il ait fait ses deux quatrennats – eh oui, je ne vois pas les Démocrates le gratter en 2020 – qu’on passe à autre chose !

  2. « Concernant l’histoire des bûchers avec étranglement préalable, c’est une « légende urbaine ».
    Aaahhhhlàlàlàlà, ce Tibuche : qué trouble-fête !!! À chaque fois que j’essaie de remonter un peu la confiance en l’espèce humaine, paâââf, le v’là qui débarque et qui m’casse la baraque avec ses gros godillots !
    Bon. Ceci posé, les taureaux « de braves mammifères pacifiques « , Mmouaahaahahhhh !!! ; c’est noté : la prochaine fois qu’il y a des problèmes diplomatiques avec un taureau ici, je vous invite à nous accompagner mon véto et moi . Vous verrez comment c’est pacifique une bestiole qui pèse plus de 400 kgs et a décidé que vous l’emmerdiez dans le paysage. Ensuite, vous rédigerez votre prochain billet depuis l’hosto. Si vous êtes encore là !
    Et encore : 400 kgs, c’est pas les plus gros !
    Allez : @ + !
    T.O.

    1. Il y a un troupeau d’Aubrac en pâture libre juste à côté de chez moi… heureux ! De l’espace à gogo, de l’herbe fraîche en quantité, pas d’emmerdeurs, plein d’arbres pour l’ombre, un ruisseau… et un taureau au milieu des vaches et velles, ce qui permet d’écrire qu’ils sont heureux – et au diable l’écriture inclusive. Ce taureau est d’un placide… mais lui n’a pas été élevé au son des olé, olé, et des agitateurs de chiffons rouges sous le museau ! évidemment, si on venait lui casser les bonbons…

  3. … Comme quoi, faut pas généraliser ! Les taureaux élevés dans les manades sont des « taureau de combat », pas des reproducteurs. Et chez, eux, on développe un max l’agressivité et le courage ; deux vertus très humaines… (hum.)
    Les reproducteurs doivent, au contraire, être pacifiques et flegmatiques ; faut voir comment ils sont manipulés lors des saillies, après qqfois plusieurs heures de bagnole pour les amener à leur belle !
    C’est comme pour les klébards : le bull-terrier – à propos duquel je ne taris pas d’éloge (tiens, le v’là qui rapplique sous mon bureau, du coup…) – est à l’origine un chien de combat, notamment « amélioré » pour les combats contre des taureaux, justement ! Petit, râblé, puissant, sans un poil de graisse et têtu au point de ne plus lâcher ce qu’il a dans la gueule jusqu’à ce que mort s’ensuive*… Mais comme depuis bien longtemps – Dieu merci ! – il n’y a plus de combat chien-taureau, c’est devenu un compagnon tout à fait agréable, courtois et flegmatique** : il est très sûr de lui, il n’a donc pas besoin de prouver sa force ! Et ce n’est pas mon premier bully, j’en ai eus assez pour pouvoir en tirer des conclusions générales ! C’est l’espèce humaine, comme d’hab, qui a brouillé les cartes !
    T.O.
    (*) Si, il existe un moyen de le faire lâcher, mais seuls les habitués et les experts savent comment. En plus, faut être costaud : ça consiste à prendre le chien (20/25 kgs) par les pattes de derrière et à le soulever du sol à la verticale. Là, il lâche.
    (**) Il me souvient d’un jour où Mister Sam et moi nous promenions tranquillement en ville. A un moment, une espèce de mini chiouhaouah croisé balai O’cédar a déboulé de je ne sais où et a commencer à aboyer comme un fou aux jarrets de mon bully chéri. Il a continué comme ça pendant au moins 30m, de plus en plus hystérique, avec une voix de souris folle jusqu’à ce que Sam, qui jusque-là l’ignorait complètement, se retourne tout d’un coup vers lui et lui lance un – un seul ! – « Wharff !! » impératif. L’horrible chose a immédiatement détalé en poussant des « Kaï-kaï » perçants alors que je peux certifier que Sam ne l’avait absolument pas touché ! Mais son avertissement était tellement un « Tu m’emmerdes !! » net et précis que l’autre ne se l’est pas fait répéter…
    On a bien ri.

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