Il y eut un Barthes pour illustrer quelques mythologies, notamment la fameuse DS 19.
Il y aura moi, car Barthes y aurait répugné à juste titre, pour célébrer, si j’ose dire, l’anti-mythe (le fly-tox, quoi !) que constitue la Vel Satis, fabriquée par Renault, comme on voudrait pouvoir l’oublier, malgré la présence obscène du losange cher à la marque sur le capot de cette chose.
C’est en voyant sur le petit écran le petit Nicolas au soir du premier tour des Présidentielles, carré à l’arrière d’une Lev Tissa, que je me suis dit « mais qu’est-ce que c’est moche ! mais quelle horreur ! » Pas Nicolas, la bagnole.
Et j’ai pu revoir cette chose récemment : vraiment, si l’on avait à en parler comme d’une femme, ce serait un « cageot », un « boudin ». Mais parler d’une voiture comme d’une femme, c’est parler de La Garenne-Bezons avec des mots propres à décrire Venise. Arrêtons donc là ce parallèle.
Bref : comment ne s’est-il pas trouvé chez Renault un garde-fou, quelque sage suprême, je ne sais pas, moi, l’équivalent du Conseil Constitutionnel, pour, au vu de cette hideuse production automobile, faire barrage à la tentative de démolition entreprise par le « designer » de la Vel Satis » ? et combien Peugeot, Volkswagen, Ford, GM, ont-ils payé ce gus pour saboter la plus volumineuse et la plus chère des Renault ? ça pue le coup monté. On reste pantois devant tant de mocheté.
Un char à boeufs aurait eu plus d’élégance. Et le pire, c’est qu’il n’y a même pas un bon anagramme à faire à partir du nom tordu et zarbi de cet engin. Vade retro, SisatLev !
je pense que renault a pu produire cette mocheté depuis que notre ami Lacambre est en retraite