Juste un petit mot, pour vous rappeler que, d’ici dix jours, doit tomber le jugement de l’ « affaire Fillon », qui dégomma le super-favori de l’élection présidentielle de 2017. On le sait : emploi rémunéré de ses proches pour l’assister – c’était légal, mais pas vraiment exemplaire -, boulots pas très très concrets de son épouse… Fillon a quasiment été « exécuté » devant l’opinion, s’entêtant, incapable de prendre la mesure du désastre et de s’effacer pour passer la main, à… Juppé, Lemaire, Baroin, bref un autre.
Mais si l’on a pu citer des noms pour ceux qui ont tiré les ficelles de cette mise à mort – confer mes vieux billets – et même évoquer un « cabinet noir » du côté de l’Elysée, sous la houlette (sic !) des tout proches sbires de Pépère-Normal, c’est que ça semblait bigrement bien orchestré, poussé, géré. On en a appris un peu plus ces jours-ci… ladite Houlette, en l’occurrence la Procureure Financière chargée d’investiguer dans cette affaire, désormais à la retraite, a entrepris de conter assez librement comment ça se passait : des « pressions« , « de très, très nombreuses demandes » de la part de sa supérieure – pour faire avancer le dossier, pardi, pour flinguer Fillon dans les temps impartis, le calendrier étant serré. Bref vous lirez avec profit cet article du Monde. En résumé, rapporte le canard, il y a de sérieux « doutes visant la gestion judiciaire, en 2017, de l’affaire Fillon, et les soupçons d’instrumentalisation politique » : c’est une litote.
Au fait, zut, j’y pense, c’est un article réservé aux abonnés, donc le Monde n’en donne que le début. Qu’à cela ne tienne, le Fig’ragots donne les mêmes informations, libres d’accès, circonstanciées, confondantes. Cabinet Noir, disions-nous ? en tout cas une équipe de gros bosseurs concentrés sur leur cible, et bigrement pressés, avec ça !
Tibert
… Ooohhh ! Tais-moi d’un doute : c’était pas un copain de classe – ou quasi – du Sarko, le Fillon ? Et vous vous étonnez qu’une fois au pouvoir, les grands de la cour d’en face lui soient tombés dessus à bras raccourcis ? Et du temps qu’il était « prime minister », le fait que certaines choses qu’il couvrait n’étaient tout à fait innocentes, ça l’a même pas effleuré une seconde alors que c’était encore le moment d’y mettre bon ordre ??
« Gouverner, c’est prévoir… » disait je ne sais plus qui. Ben là, qu’il ait en rien vu le coup venir montre assez combien ça n’était pas sa place. Tant d’aveuglement… alors qu’en France, on a « Optique 2000 » et les beuglements du très regretté Djauni, que le monde entier nous envie ??
Heureusement, depuis on a eu Manupiter 1er : c’est quand même aut’chose ! Ou l’art de monter le vide en épingle à chapeau…
Ce qui me trouble le plus dans tout ça, cher Tibuche, c’est que vous en ayez l’air surpris, sinon indigné !?!? Vot’ Môman et vot’ Pôpa, y vous zont jamais esspiqué couac’c’était, la politique ? Ben, vous avez encore de beaux jours de suspens devant vous ! La naïveté, c’est comme les crûs classés : à consommer avec modération !
Pendant ce temps-là, sous le bureau, Ze Juju me dit qu’y en a marre : faut aller voir dehors si on y est.
Tiens, il aurait compris, lui ?
À bientôt.
T.O.
Vous n’y êtes pas… 1) Fillon-Sarko c’est tout sauf de l’affection. 2) Le fait que la haute magistrature lève crûment un coin du voile sur les pratiques d’immixtion brutale et comminatoire – totalement proscrites en principe – du « Château » dans des dossiers judiciaires, ce fait est assez rare pour qu’on le pointe. Evidemment, on peut toujours hausser les épaules en ronchonnant « m’étonne pas… tous pourris gnagnagna… » mais ça reste global et fort vague : là, on a des FAITS. Et, non, je ne m’indigne pas, j’ai passé l’âge, et les prêchi-prêcha de Stéphane Hessel m’indiffèrent. Mais permettez que je REGARDE ce qui se passe…
… Bien entendu : ce n’est certes pas moi qui vous critiquerai de lever ce genre de lièvre ! Mais l’époque est décidément aux règlement de comptes ; que ce soit ici avec la Houlette(*) ou de l’autre de l’Atlantique avec le bouquin de John Bolton, qui m’a l’air bien parti pour faire des vagues !
Mon ex aurait dit « c’est astrologique » et au fait, faut que je lui demande ce qu’elle en pense…
Bon, enfin ces tristes levages-de-voile au niveau de la Haute-Magistrature me rappellent à point nommé les amours et désamours champêtres – pour ne pas dire agrestes – d’une bande dessinée de la regrettée « Rubrique-à-Brac », où un pastoureau rougissant tendait timidement un bouquet de fleurettes sauvages à une bergerette tout aussi troublée que lui en lui recommandant : « Colle-toi ça sur la houlette… »
Hélas, ces temps sont bien lointains ; aujourd’hui où une marque plus que centenaire d’esquimaux glacés va disparaître parce que le petit Inuït rigolard et son capuchon bordé de fourrure qui lui servaient d’emblème depuis la nuit des temps sont jugés « racistes » !!
Je ne connais qu’une seule chose au monde qui ne fasse aucune distinction entre les races : c’est la connerie !
À vot’ bonne santé !
T.O
(*) Bravo Madame : vous en avez !
Pas au courant de cette histoire de crèmes glacées… à vrai dire j’en consomme très très rarement, et l’info m’a échappé. La Vache-qui-rit, elle, a changé son logo, plutôt que de disparaître, suite aux véhémentes protestations des éleveurs de Salers et d’Aubrac, qui avaient cru identifier un logo raciste : une Montbéliarde rigolarde sur les boîtes de fromage fondu !