Ce clair et beau matin de pluie, il pleut, l’équipe de France de football continue de faire ce qu’elle peut, mais elle peut peu, et le pétrole labellisé BP continue de couler à flots dans le golfe du Mexique ; si les bains d’hydrocarbures vous tentent, c’est le must des spots, comme on dit.
A part ça, tout baigne. Juste une phrase pour vous résumer l’ambiance du week-end de la fête des mères… la première secrétaire du PS, madame « 35 heures » :
«J’ai un peu l’impression, quand Nicolas Sarkozy nous donne des leçons de maîtrise budgétaire, c’est un peu M. Madoff qui administre quelques cours de comptabilité».
Malgré les deux coquetteries destinées à alléger le propos : « un peu l’impression« , « c’est un peu » (un petit peu, c’est ça, voilà voilà !), madame Aubry a un peu poussé, et, bien évidemment, dans les rangs de la majorité, on la somme de s’excuser. Elle ne s’est pas excusée, pour le moment. Je ne vois pas, moi, où est l’offense : si ça se trouve, ce monsieur Madoff, escroc, certes, et quel escroc, est un excellent comptable, doublé d’un pédagogue hors pair.
C’est pourtant, chère madame Aubry – si je puis me permettre un commentaire désobligeant – nous resservir une Nième mouture du bon vieux discours : « on est peut-être mauvais, mais les autres en face sont aussi nuls que nous ». Les sportifs, eux, au moins, ont des formules plus lucides, plus positives : « on a été mauvais, mais on tâchera de faire mieux la prochaine fois ». On peut toujours faire semblant d’y croire.
Tibert