Je lisais ce matin que le « suspect » (doux euphémisme) du dernier attentat islamiste à Paris était un Pakistanais (*) de 25 ans, alors qu’il se prétendait mineur à son arrivée en France : ça semblait peu crédible, l’administration avait demandé une expertise osseuse pour voir – et un juge l’avait refusée ! donc c’était un mineur ipso facto, si si, donc dispositif spécifique d’aide, etc etc… en fait, le juge s’est planté ou a traité ça par le mépris, avec les conséquences que l’on sait. Errare humanum est, soit, mais ce juge se fera-t-il remonter les bretelles pour ce qu’on peut qualifier au minimum de légèreté ? j’en doute fortement.
- Mais voilà que nos magistrats se sentent persécutés et se plaignent au Macronious : Dupont-Moretti, leur ministre – disons EDM -, il fait rien qu’à leur chercher des noises. En somme, le Président devrait désavouer son ministre, qu’il a adoubé dans l’équipe Castex. Pour eux, EDM est un malfaisant, « détruisant le lien de confiance devant unir les citoyens à la justice ». Pour détruire le lien, il faudrait qu’il existasse ! En fait notre Justice est loin d’être très bien vue…
On peut avancer des tas de bonnes raisons, budget minable etc : c’est vrai, mais cette justice a des trains de retard, et en pagaille ; elle est d’une lenteur exaspérante. Et puis, les policiers le disent souvent et nous le constatons, ils travaillent souvent en pure perte : ils chopent un type, le refilent à la Justice – c’est le circuit normal – et ledit clampin revient le lendemain, libre comme l’air, faire des bisque-bisque-rage aux policiers – c’est déjà pénible – et surtout reprendre aussi sec ses activités condamnables et dommageables.
Bref, on constate qu’ EDM gratte les magistrats là où ça les gêne : très bien, il fait son boulot. Cette institution clame son droit à l’Indépendance (superbe principe en platine iridié, légèrement surévalué : la Justice ne doit pas être un état dans l’Etat), mais elle a tout de même des comptes à rendre : moralement d’abord, devant les Français (**). Vous me direz, ça, ça ne mange pas de pain ! c’est vrai, c’est un très beau principe, mais concrètement ? eh bien il y a le ministre de la Justice…
Tibert
(*) Le Pakistan n’est pas un « pays à risque » : que foutait ce type en France, à demander l’asile ? il se plaignait d’ailleurs d’avoir atterri dans un pays de mécréants. Pauvre gosse… l’aurait-on contraint à venir chez nous plutôt que dans un pays « islamique » ? on est en pleine Absurdie, là ; l’immigration en France c’est le bateau ivre.
(**) Aux USA et en Bolivie, les juges sont élus. Ce n’est pas la panacée – clientélisme, démagogie… – mais ils rendent très concrètement des comptes aux citoyens. Chez nous, le citoyen, il est bien loin…
Cher Tibuche, Un) N’insultez pas « Le Bateau Ivre », l’un des sommets de la poésie française (et je pèse mes mots)
Deux) ne malmenez pas non plus la syntaxe de ladite langue ; 3ème personne de l’imparfait du subjonctif du verbe « aimer » : qu’il aimât ; aimasse (sans accent circonflexe, c’est la 1ère personne.)
Mouahahahhh ! pour une fois que j’ai l’occasion de vous renvoyer l’escalator, j’allais pas m’en priver !
Pour le reste, E.D.P a un physique de conducteur de Super-Lourd, mais je ne sais pas si ça suffira pour lui permettre de piloter sans trop de casse le char bien fatigué de notre Justice Nationale. Ceci posé, personne ne l’y a obligé et en face de lui, Micro-Macron ne fait bien évidemment pas le poids. À tous les sens du terme. Mais comme de nos jours, il est plus avantageux d’avoir une gueule qu’un cerveau…
Quant au pakistanais en cause, généralement les sujets de ce beau pays ignorent tout de la date exacte de leur naissance* et ensuite, Dieu en personne n’attend qu’eux pour effacer de Sa Chlamyde Immaculée le moindre postillon malveillant : c’est moins fatigant que de se mettre au service du Bien Public. Alors, face à une population de candidats-martyrs en puissance, nous non plus ne faisons pas le poids…
T.O.
(*) Et ils ne manquent jamais d’en abuser. Tout comme de l’hymen de leurs filles, par ailleurs, toujours très surestimé chez les marieuses agréées !
Enfin, à propos de fonctionnaires de police ou de justice élus par la plèbe, vous n’avez – ça se voit – jamais connu Rome du temps de la circulation réglée à coup de bâtons blancs et où, au moment des fêtes, aux carrefours les kiosques des flics disparaissaient sous les « petit (ou gros !) cadeaux qui, comme chacun sait, entretiennent l’amitié… juste histoire qu’on se souvienne des généreux bienfaiteurs dans les moments difficiles !
Mais c’était en Italie…
@ la tarde…
T.O.
Les flics à cadeaux, c’est hors sujet. On cause des juges, là. Quid du concept de justice indépendante, mais soumise aux exigences de la Nation ? ? comment ça fonctionne, concrètement ? moi je ne vois pas. Il y a un type qui parle de la « République des juges » : on y est, ou pas loin.
Quant à existasse, eh oui, c’est une faiblesse de ma part, j’adore les terminaisons en …asse, que je trouve … cocasses. Au risque, assumé, de me prendre un cours de grammaire. De fait, le présent du subjonctif irait et suffirait : « il faudrait qu’il existe ».
Et je vous mets le bateau ivre, sans majuscules. Comme ça, ça ira ? Rimbaud n’a pas déposé son truc à la SACEM, que je sache. Ce qui n’enlève rien à ce superbe morceau.