Le débat-pugilat entre Zemmour et Mélenchon sur Béheffème a donné ce qu’on attendait, une cacophonie. On ne reviendra dessus que si ça vaut le coup… ils sont au moins d’accord sur un point, ces hommes, c’est la sortie de l’OTAN. Ce pourrait être un point de départ, une amorce… et ma foi si Macronious avait l’idée de les rejoindre sur ce point, ce ne serait pas absurde : le coup des sous-marins, là, c’est franchement tordu et malotru, ça mérite autre chose qu’un froncement des sourcils. Et le parapluie états-unien, vu son efficacité en Afghanistan, on peut avoir des doutes…
Mais bon… ce soir-là, ils avaient, chez BFM, une équipe de fact-checkers (de vérificateurs, de vérification, en langage non-journaleux) : excellente idée, il fallait s’attendre à des tas de chiffres, autant en contrôler la pertinence, bref les vérifier. Hier soir, fort de son audimat astronomique, le journaleux de cette chaîne en a remis une couche, et là j’ai vu rouge : « Nous allons fact-checker gnagnagna… » . Zut quoi, on veut nous imposer du rosbif ? pourquoi ? en quoi fact-checker est-il plus précis, pertinent, concis que vérifier ? d’abord c’est très laid, ce mot-composé avec son …aktch… si ça continue comme ça je vais rayer BFM de ma liste.
Ah oui, le titre… il vous souvient peut-être du délicieux Robert Vattier, dans le rôle de monsieur Brunnngn, le vérificateur des Douanes de la trilogie pagnolesque ? en fait c’était un fact-checker ! tentez donc de le prononcer avé l’assent !
Tibert