( Les autoroutes « privatisées » – en fait bien « à nous » mais sous tutelles privées – vont être encore plus chères d’environ 2 % : vous voulez échapper aux pièges des radars vicieux ? dans les bleds, aux gendarmes couchés, chicanes, ralentisseurs, zones 30, piétonnes ? en rase campagne, aux 50 / 70 / 80 (90 ? va savoir…) ? alors raquez, et cher ! essence hors de prix, ravitaillements onéreux, l’autoroute vous tend ses bras coûteux. On peut à tout hasard rappeler que nous devons ça à monsieur Villepin, qui expliquait ici et confusément que, vu que la situation financière était très bonne en 2006 – bien meilleure que maintenant – il fallait se désendetter et larguer les autoroutes ! On va donc continuer à se faire tondre… sauf à boycotter, si possible, ce qui me va bien ; on prendra son temps… )
Mais au fait : grande victoire pour madame Taubira, qui a savamment glissé du petit parti Radical-de-Gauche (un variant « cassoulet » et rondouillard de la souche socialiste, sous la houlette du patron de presse Jean-Michel Baylet) au service du septennat Hollande, se situant maintenant en électron libre « de référence », posture de rassembleur, espoir de la gauche… espoir mon oeil, pour rester poli ! Cette primaire populaire, ce bide annoncé, inspire trois constats : a) Taubira était forcément grande favorite : outre qu’elle coche deux précieuses cases (femme, « de couleur » ), les votants comptaient ainsi naïvement forcer la main aux quatre ténors récalcitrants, les contraindre à l’unité de candidature ; b) les dés étaient pourtant pipés avant de commencer : Jadot, Mélenchon, Hidalgo – sans oublier Roussel, même posture pour le PCF – ont été couchés / cochés sur les bulletins de vote sans l’avoir demandé, refusant par avance le résultat ; c) au lieu de huit ou neuf candidats – beaucoup trop – ça en fait neuf ou dix !
La manoeuvre a donc tourné en eau de boudin. Il y a une morale à cette histoire : on vient, sans programme, bon dernier arrivant, se poser en recours, tout sourire, pour rafler la mise. C’est bien normal que ça foire, et puis je vais vous dire : ça ne me chagrine pas du tout.
Tibert