Eh non, pas la tribune… quoique… pourquoi pas ? opportun-opportune, chacun-chacune, aucun-aucune, etc. Allons-y donc : madame Pécresse n’est pas une tribune. Ecoutant et regardant des extraits de son discours hier soir dimanche 13, j’en étais gêné pour elle. Emphase, style ampoulé, diction pompeuse… pupitre trop haut… permanente trop laquée… bref autant un Mélenchon, un Sarkozy, un Zemmour savent faire vivre un discours, autant madame P. se montre empruntée dans cet exercice. Elle le sait, d’ailleurs : « Il y a de meilleurs orateurs que moi, dit-elle, mais pour faire quelque chose, je suis la meilleure » . Acceptons-en l’augure ! elle n’est sûrement pas arrivée aux manettes sans quelques qualités. La plus appréciable serait certainement qu’après tous ces présidents virtuoses du moulinet « vous allez voir ce que vous allez voir » , on en ait enfin un / une qui agisse vraiment, et pour notre bien à nous, les Français.
Autre chose : madame Hidalgo était, il y a peu, en Martinique, dans le cadre de sa campagne « vox clamantis in deserto » (*) ; elle a émis un message énergique dénonçant l’inaction de Macronibus sur les sargasses, ces algues toxiques et envahissantes qui pourrissent la vie des gens, là-bas – l’équivalent de nos algues vertes qui prolifèrent sur le littoral breton, et dont chacun connaît l’origine, mais chuut, ça ne se dit pas, que c’est dû à un excès de nitrates. Elle tape dans le mille, madame Hidalgo ! sûr qu’avec ce thème vert et porteur elle va remonter le peloton.
Tibert
(*) « La voix de celui qui crie dans le désert » . Devant mettre ça au féminin – j’ai peu de souvenirs de mon latin scolaire – je conjecture que c’est idem : clamantis, madame Hidalgo qui s’époumone en Martinique et en pure perte, car elle parle ces deux langues.