Trop simple

( La dingue guerre d’occupation en Ukraine continue, et l’on va, vous verrez, trouver ça vivable, finalement. Du moment que Vladimir se contente d’envahir ce pays, et puis la Moldavie, l’Estonie, le… (liste non exhaustive), du moment qu’il ne vient pas nous asticoter à Strasbourg, hein, ça se supporte, non ? surtout s’il évite de faire péter des centrales nucléaires… on n’aura qu’à appeler les nouvelles frontières « Rideau de Fer », ça sonne bien, c’est expressif et clair. )

Mais à Thiers, ville pentue s’il en est – voir le générique dévalant du célèbre et classique « Argent de poche » de Truffaut – un mastodonte routier a perturbé la quiétude laborieuse des émouleurs de couteaux, obligeant les riverains à se planquer dans les encoignures de portes, les voitures à se garer sur les trottoirs, etc. Il a d’ailleurs, ce convoi, emmerdé et dévié plein de monde sur son passage, depuis l’usine Renault de Flins, près de Paris, jusqu’à Ambert, dans le 6-3, patrie de la fourme éponyme et des Copains de Jules Romains. Tenez, c’est dans La Montagne, le canard des Arvernes. Un unique lecteur a, sur l’article ici cité (sic), osé un commentaire : vu que l’énorme et très long truc que transporte le camion rutilant, c’est un autorail « vintage » de 1959, de ceux qui roulaient encore dans les années 2000, entre Issoire et St-Germain des Fossés par exemple – je m’en souviens, j’y étais ! – avec leur noir panache de gasoil, virgule, pourquoi ne pas l’avoir mis simplement sur des rails, cet autorail, pour accomplir son périple ? Il y a une gare à Ambert, une à Flins, et donc on avait les moyens, via St-Pierre-des-Corps, Toulouse-Matabiau, Riom-Chatel-Guyon ou tout autre circuit pertinent, d’acheminer l’engin simplement, facilement, naturellement. Au besoin en le tractant avec une loco de fret, si le gicleur du carbu était bouché. De nuit, si vous y tenez… Mais je vais vous dire : par la route c’est stupide, certes, plus con que ça on en meurt, mais c’est moins cher ! sauf que ça empoisonne la vie de plein de monde, c’est tout sauf écologique, mais ces inconvénients ne pèsent rien dans la décision : c’est MOINS CHER, et basta.

Encore trouvera-t-on un aspect positif à cette affaire : c’est un transporteur français, Capelle, qui s’y est collé, cocorico. C’est sans doute qu’on a oublié de faire l’appel d’offres auprès des Roumains, Bulgares, Lituaniens, et puis des Chinois !

Tibert

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