Dans le rétro

Excusez, je zappe la guerre en Ukraine : c’est partout, vous n’avez que l’embarras du choix, entre la croisade poutinienne « anti-nazis » , les civils sous les tapis de bombes, les « occidentaux » obsédés par le geste de trop et qui pourrait fâcher…

Deux articles qui se télescopent, et qui font remonter des tas de vieux souvenirs, tout en posant de vraies questions. D’abord, Le Parigot nous balade sur le Plateau de Millevaches (*) (« vache » c’est, selon les doctes linguistes, une source, pas une vache : un plateau aux mille sources). « Faut pas avoir mal aux dents chez nous ! » titre l’article. Eh oui ; pas de toubib, pas de dentiste, presque plus de vétérinaire, les commerces… squelettiques. Il vaut mieux avoir une bagnole, en bon état. Et faire son pain, plutôt que de rouler vingt kilomètres pour aller l’acheter ! Du réseau ? va savoir… ça dépend… de l’internet ? et pourquoi pas la Lune ?

Et puis ce papier sur le Briançonnais, train de nuit qui part de, ou aboutit à Briançon. Et pour rejoindre quelle ville ? cette question… ! Paris, what else ? forcément Paris… Le Monde nous cause de cette ligne nocturne Intercités ré-ouverte. Et rejoint sur le fond le constat sur Millevaches : « On a créé deux France : celle où il y a le TGV, et celle où tout a fermé » . Eh oui, le Briançonnais, c’est pour les skieurs parisiens rejoignant ou venant du Queyras, pas autre chose. Je ne vais pas pousser la cruauté jusqu’à vous causer de cette ligne naufragée, Paris-Clermont-Ferrand, dont les rames Intercités repoussent les bornes de la décrépitude, des retards indus et des avaries récurrentes. Mon Briançonnais à moi, dans les années 60, c’était un looong trajet en compartiment, assis-vautré comme on pouvait (on ne réservait pas, c’était cher de réserver), la nuit entre Paris (75) et Veynes (05), puis à Veynes au petit matin – on avait le temps d’un âcre cahoua debout au zinc du buffet de la gare – l’autorail rouge-jaune Grenoble-Marseille. Aspres-sur-Buech… Laragne… etc. On arrivait pas trop frais… mais on était jeunes. Le Briançonnais est resté longtemps éteint, faute d’intéresser la SNCF, il n’était pas rentable ! Heureusement, il y a encore de la neige, pour quelque temps.

J’ignore quel candidat aux Présidentielles 2022 a pu enfourcher le cheval de la survie dans les « pays » , de la revivification des campagnes, de la qualité de vie à la cambrousse… le rocailleux Jean Lassalle, peut-être ? il a autant de chances d’être élu que moi de gagner le concours Miss France.

Tibert

(*) Il me souvient avoir parié une bouteille de Grand Cru bordelais sur ce sujet de géographie : le Plateau en question culmine-t-il oui ou non au dessus des 1.000 mètres ? je votai pour oui, et dus me fendre d’un Château La Lagune 1978 – remarquez, j’ai pu en boire un chouïa. C’est en dessous… de peu… 977 mètres. Avec un immeuble de 24 mètres au sommet, j’avais bon !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *