Monsieur Quatennens, un des proches lieutenants du Lider Maximo Mélenchon, s’est muni hier soir d’une pleine cafetière – dans le Ch’Nord on y met volontiers de la chicorée – pour pouvoir suivre les yeux ouverts, c’était sa dure mission, la totalité du grand match politique Marine-Emmanuel. Réaction : « A 400 000 voix près, on aurait moins bâillé » : eh oui, « si ma tante en avait deux, ce serait mon oncle » , comme on dit. Quel gâchis, n’est-ce-pas ? la légitimité du patron des LFI à ce second tour était pourtant évidente, quasiment de plein droit, c’est monsieur Quatennens qui nous le dit. D’ailleurs son chef a confirmé, c’était bien « un gâchis » . Ah, vous voyez, les mauvais votants… c’est votre faute.
Et puis je ne puis m’empêcher de faire un parallèle entre messieurs Poutine, le Russe, et Kim-Jung-Un, le Coréen du Nord. Hier je lisais que la Russie a réussi un tir de missile intercontinental, un truc exceptionnel, terrifiant paraît-il, le/ la Sarmat, Poutine nous l’assure, de quoi ratatiner d’un seul coup les Amériques et la Patagonie avec. Plus à l’Est, on nous abreuve de photos officielles et calibrées du Bibendum coréen, blouson de cuir et lunettes noires, entouré de sa cour : ils viennent de, ou ils s’apprêtent à balancer dans l’air un nouveau super-engin destructeur et meurtrier. Rien que des hommes en uniforme, généraux âgés, coiffés d’immenses casquettes de l’ère soviétiques, arborant tous des mines extatiques, tous tenant en main leur petit carnet avec le crayon, prêts à noter pieusement – sinon, au trou ! – les importantes et pertinentes remarques du boss. Ces deux-là sont des obsédés du missile, des furieux de la balistique meurtrière, de la Guerre des Mondes, du choc des blocs ; c’est à celui qui aura la plus grosse… menace. On est mal barrés, mes amis.
Tibert