Si vous essayez d’échapper au sujet qui, le sujet que, LE sujet du moment, vous allez devoir louvoyer sec ! car mis à part un gros effort journalistique (un focus, comme ils disent) sur un match de foot hier soir dont personnellement je n’ai rien à cirer, c’est l’UNION DES GAUCHES ! LE FRONT POPULAIRE ! Léon Blum ressuscité bientôt, qui sait, sous les traits du tribun que vous savez, ce type, là, avec sa veste Maduro et sa dentition largement déficiente, et pas en hologramme ! On a « mis les divergences programmatiques au second plan » (je traduis : on a planqué les sujets gênants sous le tapis) pour avoir un max de députés. Qui ensuite se boufferont le foie, vu que pas grand-chose ne lie ces messieurs-dames, sauf le coeur à gauche, bien entendu.
ça branle dans le manche, malgré tout ; si chez les Ecolos Verts-pastèque ça passe étonnamment sans trop de remous (*) – on veut des sièges, ou pas ? – au PS ça rouspète chez les « vieux » , qui ne se reconnaissent pas trop dans l’islamo-gauchisme (danse du ventre putassière, tous principes laïcs oubliés), le poutinisme mal caché – eh oui, ça fait désordre ces temps-ci, on se retrouve, horreur, dans le camp de Orban le Hongrois…-, le populisme, les antiennes anti-flics ressassées comme des mantras. Et puis, je vais vous dire, ça coince aussi sur l’écriture inclusive ! le langage épicène (exemples : « malade » est épicène : naturellement bi-sexué, mais « souffrant » ne l’est pas). Voir Pierre Desproges : « Françaises, Français ; Belges, Belges… » , Belges est épicène, les veinards ! Ce qui me rappelle ô combien Macronious me hérisse le poil avec ses pénibles « celles et ceux » ; « toutes et tous » , etc.
Un extrait savoureux du Figaro, qui illustre la diversité de positions des personnages politiques sur ce sujet… Mélenchon, concédons-lui ça, ne fait pas dans l’épicène – il dit aimer sa langue, et la manie bien – quand une Hidalgo s’y complaît, un Benoît Hamon (où est-il passé ?) aussi. Donc, citation texto à propos du langage épicène : «Nous nous sommes fixés comme mot d’ordre de l’employer partout, peu importe le support, s’est félicité (…) Sarah Legrain….». Notez la presque parfaite orthographe de ce passage, affligé seulement de deux fautes, ici soulignées (je suppose que c’est le journaleux qui a péché en retranscrivant, et pas madame Legrain, qui parlait et s’était en fait félicitée). Mais si un tout petit sujet comme l’écriture inclusive fait déjà débat, qu’en sera-t-il quand il faudra statuer sur le glyphosate, les taxes « vertes » tous azimuts qui vont évidemment pleuvoir, ou le ciblage des futures victimes des incontournables nouveaux impôts ?
Mais réveillons-nous, tout ceci n’est que de la politique-fiction… fiction énergiquement montée en mayonnaise par la presse quasi unanime, avec ferveur, avec de la mousse : elle veut son Front Populaire, la presse – de gauche, mais c’est un pléonasme.
Tibert
(*) Le nucléaire ? bof… les uns contre, les autres pour. On verra plus tard, pas vrai ?