Deux ou plutôt trois choses, en ce jour où monsieur Poutine met en scène ses fables bellicistes et les énormes biroutes nucléaires qui fondent sa puissance de destruction et son Ego démesuré.
D’abord l’émotion… hier c’était, outre la Victoire de 1945, une émission de Musique « Le Bach du dimanche 8 mai » à la radio éponyme : on peut encore l’écouter. Notamment la célébrissime Chaconne en ré mineur, dans une version assez inouïe adaptée pour deux hautbois et cor anglé – détail, c’est du re-recording de trois instruments avec un seul interprète. C’est un poil mou et nonchalant, mais que c’est beau ! Et comparé aux musiques militaires des défilés, comme on dit, « y a pas photo ! » .
Mais autre chose, moins harmonieux : les PNEUS, ou NUPES si vous l’aimez dans le désordre. On note ici et là des tiraillements. A Paris 20ème, monsieur Jospin soutient mordicus madame El Aaraji – candidate que les LFI ont écartée au profit de leur propre pouliche, Danielle Simonnet – et clame à l’injustice. Il y aura d’autres coincements, les tractations LFI-PS-PC-Verts ayant été ardues, difficiles et sûrement sources de rancoeurs.
Et puis surtout trois pointures historiques des Verts, Besset, Bové, Cohn-Bendit, poussent un coup de gueule dans la livraison du Monde : « L’accord des Verts avec la France Insoumise est une escroquerie » . Ce n’est, certes, que l’amorce de l’article, il faudrait payer pour voir... mais assez significatif néanmoins. Notamment sur le scepticisme des LFI à l’égard de l’Europe, et puis les thèses de « non-alignement » chères à monsieur Mélenchon, qui se verrait bien en Maduro gaulois : le non-alignement quand Poutine prétend dépecer l’Ukraine et en faire sa chose, c’est carrément révoltant !
Tiens, quand le même Mélenchon glosait devant le micro de Thomas Sotto, à France 2, et qu’il y allait d’un couplet sur le glyphosate, et puis sur les risques de manque d’eau l’été prochain… on le voyait caresser les écolos dans le sens du poil ! ce n’est pas son discours, ça, c’est de la ventriloquie.
Tibert