( Vous le savez, je lis La Montagne, c’est en général vite lu, car très-très maigre si l’on zappe le rugby et le foot. Et j’y ai trouvé ce bon article sur la sécurité à Aurillac. Eh oui, même à Aurillac, pourtant réputée peinarde au possible, ça insécure, maintenant… où va-t-on, ma pauvre dame… Je retiens cette phrase du maire, qui vante ces démarches : « du contact humain, de l’éducation et de la prévention ». Il a dit éducation, le maire d’Aurillac, et il a fichtrement raison. Quand l’Educ’ Nat reprendra les leçons d’Instruction Civique (*) (« Complétez les phrases : Nettoyer c’est bien, ne pas salir… ; Bien mal acquis ne… ; Qui vole un oeuf vole… ; Un tiens vaut mieux que… » ) sans ricanements dans les rangs des chères petites têtes blondes ni quolibets du type « Whouaa l’bouffon » … on pourra peut-être reprendre espoir. )
Mais vous savez aussi que je porte une grande estime à cette discipline, les maths, que l’Educ’ Nat, toujours elle, a récemment décidé (c’est trop dur, c’est rebutant, ah la la ! ) de réduire à la portion congrue. Devant l’évidente connerie et la minabilité des perspectives que ça ouvre – ou plutôt que ça ferme – on rétropédale, maintenant : mais si mais si… les math… tsss… enfin, voyons… naturellement… ! donc on revient, enfin… on dit revenir aux maths, matière de base s’il en est, mais admirez la contorsion du propos macronien : « Il y aura toujours la spécialité maths, mais il y aura la possibilité offerte à tous les élèves de choisir, hors de la spécialité, l’heure et demie de mathématiques ». Vous saisissez ? non ? je vous le décrypte : outre les téméraires qui feront volontairement des maths ( « spécialité maths » ), les courageux pourront choisir de faire des maths, à raison de 90 minutes par semaine : à cette dose, c’est marche ou crève, mais heureusement c’est en option !
C’est sans doute ce que monsieur Macron appelle l’école du futur. Une « révolution culturelle » , dit-il. Douteuse référence, demandez donc aux Chinois.
Tibert
(*) Voir Fernandel en instituteur dans « Topaze » , pour une illustration très ironique de la chose.