( Messieurs Quatennens et Bompard bombardent, comme attendu, et comme de bien entendu, la prochaine et rituelle prestation de madame Borne à l’Assemblée : elle ose ne pas demander un vote de confiance ! Ce n’est pourtant ni la première ni la dernière qui joue le coup comme ça. Elle sait compter, madame Borne : à Polytechnique on fait des trucs plus compliqués. Elle n’a aucune envie de se faire hara-kiri pour l’éventuel bonheur (*) des LFI’s. En leur temps, Raymond Barre, Michel Rocard, Édith Cresson et Pierre Bérégovoy ont fait de même, donc c’est légal, sinon plaisant. Dont acte ! on attendra la 6ème république (« populaire » , à n’en pas douter) chère à monsieur Mélenchon et la Nupesse pour changer les règles. )
Et puis en Italie, suite à l’effondrement dramatique d’un glacier très – trop – fréquenté, on pose une nouvelle fois le problème de la surfréquentation : « Le week-end on a l’impression d’être sur les Champs-Elysées tellement il y a de trafic. Ce n’était pas le cas il y a quelques années. Maintenant avec ce tourisme de masse, il faut faire des choix… » . Eh oui, on est trop nombreux, on a trop de loisirs, et l’on veut tous, c’est curieux, se faire la Joconde (un selfie de préférence, en lui tournant le dos, pour garder une trace, « J’y étais » ) plutôt que d’aller contempler la clôture du 27, rue des Colibris (des Fauvettes, des Loriots… (**)) dans un récent lotissement de maisons SamSuffy. A la bonne saison, l’ascension de l’Everest voit des cordées faire la queue… bref la Planète devient clairement invivable.
Cette Planète n’est pas faite pour 8, 9, 10 milliards d’humains, c’est tout, et c’est tragique. Les écolos-verts peuvent invoquer la décroissance, c’est aussi et surtout de décroissance humaine qu’il convient de discuter. On peut organiser des numerus clausus, des inscriptions limitées sur le Houèbe pour toutes les attractions, du Fuy du Pou à la Grande Rumaille en passant par le Musée du Drapo – c’est toujours ça de moins à s’agglutiner – mais il reste que nous sommes en train de surpeupler cette terre. Grosses guerres, épidémies massives, tsunamis… ce sont des solutions, mais pas forcément bienvenues : à nous de nous montrer lucides – on peut toujours rêver !
Tibert
PS – De l’eau (de la lagune) à mon moulin : sur Ouest-France, cet article narrant comment Venise tente d’endiguer les marées de touristes : les visites d’un jour devront se faire sur pré-inscription payante. Vous verrez, ça va se généraliser.
(*) Détruire, disent-ils
(**) Pour éviter les surfréquentations et les embouteillages hélas prévisibles, le nom de la rue a été changé.