( Tiens… un présumé sabotage chez RTE, l’opérateur des réseaux électriques ! Et comme c’est un domaine stratégique, c’est à la DGSI, à la Sécurité Intérieure – traduisons : le contre-espionnage – que les suspects sont en garde à vue. Le rigolo de cette histoire, c’est que la CGT, qui s’est sentie concernée – quatre de ses militants sont dans le coup – argue que les manips informatiques opérées hors des procédures normales, sont banales, syndicales, sans danger, bref le dossier serait vide… de la répression patronale, donc, face aux « justes revendications des travailleurs » gnagnagna… ce qui reste à prouver (notamment, les manips sur ordinateurs relevaient-elles du piratage, ou de procédures documentées et licites ?) Il reste que la CGT chez RTE est chez elle, qu’elle y fait sa loi, bidouille, entre autres, le réseau à sa convenance. Ce n’est pas un scoop, me direz-vous, ça dure depuis la fin de la seconde guerre mondiale… à force, on s’habitue. )
Mais je voulais partager avec vous cet article serviable de Ouest-France, grand morceau de bravoure Vert chez les Nantais : la maire, madame Rolland, PS pur petit-beurre salé, et monsieur Darmanin se sont affrontés-concertés à propos de la désastreuse dérive insécuritaire de la ville. On sait en effet que Nantes est de nos jours carrément craignos. Il y a une histoire derrière ça : depuis monsieur Ayrault, la ville porte sa culpabilité esclavagiste (*) en bandoulière – voir le Mémorial de l’Abolition de l’Esclavage – et qu’en bonne logique réparatrice, c’est, on le dit volontiers, « open bar » pour les entrées en provenance d’Afrique : les fameux « migrants » . Et puis on est contre les caméras de surveillance – intrusif, n’est-ce-pas – et puis on explique que la Police Municipale ne pourrait s’opposer, le cas échant, à un viol dans l’espace public : ce n’est pas dans ses attributions !
Mais bref, la coupe est pleine ras-le-bol, et la maire Rolland a dû se résoudre à faire quèqu’chose, d’où son accord avec le ministre, effectifs de police, caméras de rue, centre de rétention administrative. Bien… sauf que les Verts du coin s’en étranglent d’indignation. Ils alertent « sur la dangerosité » des annonces, avec « plus de répressions et de contrôles » (sic) . Ils dénoncent aussi « l’amalgame insoutenable entre politique de sécurité et mouvements migratoires » (**). « La création d’un centre de rétention administrative en Loire-Atlantique ne permettra en rien de résoudre les situations auxquelles Nantes est confrontée » … « Ces centres de rétention sont une honte pour notre pays et une injure à nos valeurs. » Un festival, vous dis-je, de terminologie Bonne-Pensée, hors de toute réalité, de tout constat de visu sur ce qui se passe à Nantes, quotidiennement. J’aime beaucoup l’amalgame insoutenable, ça fait carrément peur. Surtout ne regardez pas.
Tibert
(*) Ce qui gêne beaucoup moins d’autres pays, voir la traite des Amérindiens, et puis ce qui ne se dit surtout pas – islamophobie, aïe aïe aïe ! – l’esclavage dans les pays musulmans : tenez, cette page Wiki . Ceci n’excuse rien de l’esclavagisme – pas plus que les bûchers de l’Inquisition ou les massacres de Gengis Khan – mais recentre le contexte.
(**) Reformulons mieux et plus simplement : il s’agit de corréler le degré d’insécurité et les effectifs de « migrants » sur place. C’est difficilement quantifiable, mais les maigres statistiques qu’on arrive à gratter affichent une corrélation positive.