La Tribune de ce jour (abonnement gratos, merci le Service Commercial) monte en épingle cette histoire d’interdiction des organiseurs-téléphones-navigateurs-boîtes à courrier « Blackberry » aux personnels des ministères : il paraît que moult hauts fonctionnaires tirent la gueule, car ce serait contre-productif, rétrograde, c’est quoi cette parano, ouais ils nous emmerdent à l’Intérieur, passéistes, vieux croûtons…
D’abord on peut bosser sans Blackberry, même moi j’y arrivais avant de prendre ma retraite. Voir ses mèls débouler sous son nez dans un taxi, aux toilettes, en pleine réunion, au resto, bref n’importe quand et n’importe où ce n’est pas essentiel, il y a d’autres moyens d’alerter les gens si c’est vraiment utile.
Ensuite parions que tous ces braves gens ont installé des Solitaires, des Casse-briques, des crapettes sur leur Blackberry, et ce qui les emmerde, c’est que dorénavant ils ne pourront plus faire joujou avec leur organiseur, battre leur record à l’Arachnid pendant que le temps s’étire dans des réunions chiantes à souhait.
Enfin, si tous les mèls transitent par des serveurs commerciaux aux USA et en Grande-Bretagne, effectivement il y a du souci à se faire quant à la confidentialité des informations !!! Il est donc parfaitement judicieux de proscrire ces bestioles, au reste fort coûteuses.
Restera aux espions américains pour nous percer à jour, la bonne vieille méthode des confidences sur l’oreiller ; la massive féminisation des personnels politiques chez nous va donner l’occasion aux mâles agents amerlocs de déployer toute leur séduction, et c’est tout de même plus jouissif qu’un organiseur qui couine en pleine réunion.