Un match ? quel match ? on s’en fout, c’est du sport : amusez-vous bien avec la baballe, et que le meilleur gagne !
Et une petite digression : quand reprendra-t-on en épicène-bien-genré des titres comme « Celles et ceux qui m’aiment prendront le train » ? « Le dîner de con.nes » ? mais je m’égare, là… je voulais, ce jour, traiter de deux trucs…
Premio, une nana accusait un certain Farid de l’avoir violée : c’était en 1998. Enquête apparemment bâclée, coupable parfait, profil aux petits oignons, pas la peine de chercher ailleurs… assises, condamnation, infâmie… mais la nana se rétracte, 24 ans plus tard : le violeur – incestueux, qui plus est – c’était son frère ! ah bon… alors on révise le procès ? grave question. Moi je vais vous dire : non seulement on révise le procès, et comment ! et puis on tente de dédommager Farid de la vie pourrie qu’il a connue ; mais aussi, la petite Julie ne devrait pas s’en tirer benoîtement avec un « Ah ben oui je l’ai accusé à tort, désolée, je demande pardon. » C’est à elle d’aller faire face à la justice, c’est absolument ignoble ce qu’elle a fait. A suivre, donc…
Deuxio, une expo photo à Rambouillet (à ce propos, le gentilé associé à Rambouillet, ce n’est pas Rambouillasseux, c’est Rambolitaines et Rambolitains, merci maître Capellault). La mairie des lieux a décidé, suite à moult protestations des habitants, des assoces etc… de ne plus communiquer sur cette expo, plus d’affiches, pages web vides, etc. Mais l’expo est maintenue. Rien que pour vous, j’ai pu trouver sur le Houèbe un site illustrant assez richement les travaux du photographe controversé, monsieur Joel-Peter Witkin : c’est morbide à souhait, sombre, funèbre, mortifère et sinistre tout à la fois. Artistique, aussi, sans nul doute, ces photos sont techniquement abouties. Mais soyons cohérents : si l’on soutient la liberté d’expression, Charlie-Hebdo et autres iconoclastes, on concède à la mairie de Rambouillet le droit d’exposer des oeuvres dérangeantes ! la bonne réaction n’est pas d’interdire, mais de critiquer, tout simplement. La critique est tout aussi licite que la caricature. On n’est pas non plus obligé d’aller voir l’expo ; la boycotter, pourquoi pas ? Mais l’interdire ? non. Ceci dit, on se demande quel masochisme nous pousserait à nous infliger ces têtes coupées, ces cadavres, ces horreurs…
Pour finir, il se trouve que les assoces rambolitaines et chrétiennes ont trouvé que monsieur Witkin se foutait salement de leur religion (je n’ai pas pu trouver d’exemples flagrants). L’artiste a parfaitement le droit de s’en prendre aux croyances chrétiennes ; le blasphème n’existe pas en France. Mais, courage : qu’il aille donc pourfendre d’autres cultes, si vous voyez ce que je veux dire !
Tibert