Pas de quiche aux fèves et aux épinards ce matin : du mahorais ! Qui illustre bien l’état piteux de notre superbe démocratie corsetée, ligotée dans ses propres lignes de conduite – on appelle ça l’Etat de Droit. Un gouvernement qui agit, enfin… tente d’agir, fait mine d’agir, parce qu’il y a maintenant le feu, et des juges, des tribunaux, des juridictions qui lui cassent ses initiatives. Un préfet interdit une manif ? hop un juge interdit au préfet d’interdire la manif. C’était à Rouen, avec les Soulèvements de la Terre qui protestaient contre un projet de rocade de contournement : le juge a jugé que ces braves gens étant tout ce qu’il y a de pacifiques – voyez Sainte Soline – alors aucune raison de verrouiller ! (*) ! On peut trouver plein d’autres exemples, le dernier en date à Mayotte : voyez le Monde. On vire des « migrants » , des « migrants » illégaux, bien entendu ; et puis la justice ordonne qu’on les ramène : procédure pas correcte ! On a l’air de quoi ? de charlots.
Bref nous avons une démocratie malade de sa justice. De une, des moyens minables, des délais indécents, des affaires qu’on ne traite pas et des sanctions non exécutées faute de moyens. De deux, des personnels « à côté » , pas élus, nommés et contrôlés on ne sait par qui ni comment : opacité voulue et protectrice. S’ils rendent des comptes ? vous et moi n’en savons jamais rien. De trois, de larges pans de cette corporation sont investis par des chapelles politiques radicales dont le but déclaré est de subvertir la société où nous vivons, tout en étant supposés la servir : comment ça peut-il fonctionner ?
« J’ai confiance dans la Justice de mon pays » , c’est une boutade, ou de la naïveté. La République des Juges est là, évidente, en place, ordonne et interdit : gouverne, en fait. On continue à faire semblant de trouver ça normal ?
Tibert
(*) En fait ça s’est bien passé… comme quoi il y a moyen de manifester sans tout casser ; c’est possible, semble-t-il.