Soupe et fiertés

( Madame Triet, qui venait d’être nommée Palme d’Or du film à Cannes, crachait ensuite dans la soupe dans son discours obligé « merci à l’équipe technique, etc… » , estimant à voix haute que « le pouvoir cherchait à casser l’exception culturelle française » . Où ça ? sans les aides financières des institutions culturelles de ce pays, on ne sortirait, hélas, que du Hollywood franchouillard, des produits formatés, des « Camping V » et des « Super-Dugenou contre La Marque Pourpre » . Il serait d’ailleurs intéressant qu’on nous détaille le « tour de table » financier qui lui a permis de boucler le budget de son film « Anatomie d’une chute » . Qui pourrait nous donner ces chiffres ? qu’on mesure jusqu’où va l’ingratitude…)**

Et puis un bar parisien de penchant lesbien, « Bonjour madame » , a des ennuis avec les services de l’Etat, fraude ou autres problèmes de conformité. Ce qui interpelle ici, c’est que ces ennuis administratifs sont jugés « choquants » et « disproportionnés » parce que ce rade draine une clientèle particulière, lesbiennes, « queers » et autres tendances pas vraiment mâles de la planète LGBT++ … qui ne sont pas plus au dessus de la Loi que vous et moi, cette Loi qui est par principe connue, et la même pour tous ! Et puis l’argument infantile, archi-rebattu, qu’on utilise depuis le jardin d’enfants, les autres aussi y le font, pourquoi c’est moi qu’on punit ? ne vaut pas un clou en bonne logique, et heureusement ! on devrait sanctionner tous les fautifs, sinon personne ? autant aller à la pêche !

On est là devant le classique discours victimaire des minorités, forcément « opprimées » , ce qui évite de s’interroger sur ses propres responsabilités. Il se trouve, en fait de brimades et d’oppression, que les Français – les Parisiens tout spécialement – qui ont eu jusqu’ici, nolens-volens, à « faire avec » la Marche des Fiertés ou sa version anglophone, découvrent que désormais c’est tout le mois de Juin qui va y avoir droit : le « mois des fiertés » ! Eh bien non, on ne préemptera pas mon mois de Juin, ni fier ni rien du tout. Au diable les fiertés mal placées et envahissantes.

Tibert

(**) Voici voilà, cet article éclairant sur la question. De une, madame Triet admet que « Sans cette exception culturelle, je ne serais pas ici devant vous ! » ; de deux, c’est assez compliqué, évidemment, mais grosso modo la moitié du budget d’un film provient des aides de l’Etat.

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