… imprononçables. Des noms « en creux » , en quelque sorte : s’ils ne sont pas écrits, là, sur la page Houèbe où l’article du journaleux s’étale, ça fait sens, c’est qu’ils sont d’une certaine catégorie, à vous de deviner. Tenez, cet exemple, que je reprends de mon dernier billet. Le fleuriste à la retraite, cogné à mort par trois djeunes, vu qu’il leur avait gravement manqué de respect, genre « Oh vous trois, là, vous pourriez pas mettre une sourdine ou aller zoner plus loin ? » . L’ex-fleuriste s’appelait Philippe Mathot (paix à ses cendres), on peut doublement le nommer, vu qu’il est mort et porte un nom dicible ; mais rien pour les agresseurs… les deux mineurs (*) c’est normal – la loi, n’est-ce-pas – mais le seul majeur de la bande ? Un oubli, sans doute…
A contrario, tenez, cet article, toujours du Parigot, qui relate les suites pénales d’une altercation avec chien d’attaque interposé : « Le road trip entre amis s’est plutôt mal terminé pour Alexis et Romain. Ce dimanche 9 juillet, ils rentrent de Bruxelles… » . Ce ne sont ni Kevin ni Mathéo, certes, mais voilà, ces prénoms sont dicibles, vu de la lorgnette du Parigot, tout comme le seraient Jean-Paul ou Philippe. Certains autres, ma pauvre dame, on peut pas !
Au fait, le chien n’est pas nommé, ça veut sûrement dire quelque chose ?
Tibert
(*) Il est un curseur qui est coincé, sans doute la rouille… mais il faut dare-dare le débloquer vers le bas ! c’est celui de la majorité pénale. Séquence nostalgie, dans les années 50, l’épicier avait, trônant sur le comptoir, sa balance à grand plateau avec un cadran jaune et une aiguille noire ; il y jetait habilement vos tranches de jambon pour lire le prix à la volée… dans les années 50, les gamins de 11 ans en culotte courte préparaient le certif’ ; on les croisait suçant un roudoudou, ou absorbés dans la lecture de Zpirou. De nos jours, on peut rencontrer le gamin de 11 ans à zoner en jeans, baskets et sweat à capuche, le soir tard dans les rues, pour y saccager, piller et brûler des boutiques.