Je lis ici qu’on s’efforce, chez les chirurgiens inventifs, de faire « tenir » des greffes improbables – voire carrément impures, religieusement parlant : ici, c’est le rein d’un porc génétiquement modifié (pauvre bête !) qui est resté plus d’un mois en place sur un cobaye humain – en état de mort cérébrale, pas un intrépide volontaire ou un cas désespéré en quête de survie. Quand on écrit rein, je pense, moi, rognon : eh oui, cet abat méconnu, bon marché et malheureusement rare dont je me régale, l’occasion se présentant (*). L’histoire ne dit pas si ce porc était une truie… il se trouve que les reins sont unisexe, si je puis dire : c’est en aval que les choses se différencient, de par la longueur de l’urètre et l’allure de l’embouchure… qui sait, un jour on saura greffer des utérus porcins, des… mais je m’égare, là.
C’est en fait un deuxième thème qui me trotte en tête : savez-vous que les tournois d’échecs sont soit mixtes (ouverts aux deux sexes et à leurs variantes), soit exclusivement féminins ? injustice criante qui exclut les mâles de certaines compétitions, quand ces dames ont porte ouverte partout (**). Mais attendez, c’est pire que ça : les femmes transgenre (les ex-mâles opérés, exemple : Robert devenant Vanessa) devront dès demain 21 août obtenir une autorisation explicite pour participer aux tournois féminins « de haut niveau ». On attend une véhémente réaction de la part des assoces Helgébété++ face à cet ostracisme. De fait, qu’est-ce qui différencie le jeu d’un homme et d’une femme, aux échecs ? les bonnets 95-C, les burnes, le poil au menton, la mise-en-plis ? ça influe sur la réflexion ? sur la suite à donner à une Sicilienne variante Boleslavski ? Idem, s’agissant de celles-et-ceux qui ont choisi de changer de genre ?
La FIDE, la fédération internationale des échecs, aura beau jeu d’expliquer que, s’agissant des femmes transgenre, se faire appareiller d’une néo-chatte ne modifie en rien les neurones d’un cerveau, immuablement et chromosomiquement mâle, XY ! Certes… mais les échecs relèvent-ils des disciplines sportives, musculaires, ou mentales ? la réponse de bon sens, évidente, c’est que c’est tout sauf une affaire de biscottos ! Alors – si l’on excepte l’incapacité à lire les cartes routières 😉 – les cerveaux de ces dames seraient-ils de qualité inférieure ?
Tibert
(*) Surtout pas de cette lourdingue et prétentieuse sauce madère ! c’est à déguster simplement grillé, comme des côtes d’agneau ; et pas trop cuit.
(**) La raison invoquée : les tournois « ouverts à tous » sont en fait (trop) massivement fréquentés par les mâles ; les compétitions réservées aux femmes sont censées y remédier.