Dans la rubrique des lapsus les plus ceci, les plus cela,un petit dernier fera les délices de celles-z’et-ceux (merci la langue de bois) que le rugby, la démission de MAM, le retour de monsieur Hortefeux en Auvergne, les sabotages de voies SNCF indiffèrent. C’était mâame Aubry qui s’y collait cette fois-ci : « le projet socialiste (…) est extrêmement vague !… [un temps…] vaste ! » et le journaleux qui lui tenait le crachoir de sauter là-dessus à pieds joints, bien évidemment.
Point n’est besoin de plonger dans les profondeurs psychanalytiques du lapsus pour en inférer que la Première Secrétaire en Chef du PS a du vague à l’âme. Mais bon, ‘vague’ et ‘vaste’ ne sont pas antinomiques, et je ne prends pas ça pour un lapsus de chez Lapsus, mais plutôt pour une expression nuancée de la vaguitude (merci mâame Ségolène, celui-là restait à inventer) qui caractérise le projet socialiste – si l’on peut se permettre de le mettre au singulier, tant il y a de variantes !
Le contraire de vague, ce serait plutôt ‘précis’, ‘affûté’, non ? la vastitude rejoint souvent la vaguitude, par exemple dans le vêtement des personnes affectées de surpoids. Et puis le ‘vaste’ permet d’entasser un tas de fourbi dans le sac à propositions socialistes, et si c’est ‘vague’ ça ne fait pas trop désordre, pas vrai ?
Reste que sa copine ou rivale – c’est selon – la souriante madone des Charentes-Poitou, n’aura pas besoin de trouver un néologisme en ‘..ude’ pour caractériser ledit projet socialiste : trop vague, trop vaste, ça fait vide, ça sonne creux, ça évoque la vacuité.
Tibert