( Je lis un truc renversant : l’Europe s’est mise d’accord (en fait, les Allemands ont enfin fini par lâcher du lest, c’était intenable) pour revoir les règles de calcul de l’électricité ! Le nucléaire, c’était scheisse, du caca : Les Grünen allemands l’avaient proscrit. C’était le gaz qui tenait lieu de mètre-étalon, car c’était peu cher pour les Allemands, du temps où Poutine en fournissait volontiers. Et donc chez nous on indexait connement, servilement, le prix du Kwh électrique sur les prix du gaz… débile, quand on est bien équipé en centrales nucléaires. Bref, ça devrait devenir moins délirant. A suivre ! )
Et puis le fer à repasser de la maison semblait en panne… froid, le fer ! un poil bricoleur, j’ai entrepris de le réparer. Le compteur électrique est-il en fonction ? oui, la lumière s’allume dans le couloir. Y a-t-il du courant à la prise ? oui, j’ai vérifié avec une lampe. La fiche et le fil sont-ils en bon état ? c’est tout serti et ça a l’air propre. Reste à démonter le bouzin… marque « Iron-Chauff » , fabriqué où ? devinez (en Chine). Sur le Houèbe, RIEN ! pas une notice, pas un Youyout’entube explicatif, rien. Et sur le capot de l’appareil, UNE vis visible. Le genre de la vis ? conçue pour qu’on (vous et moi) ne puisse pas la dévisser, avec une encoche de la tête, ni fente, ni croix, ni Torx, ni Allen, ni… un genre d’hélice à trois branches courbes, bref un triskell breton !
Avec un tournevis plat assez mince, j’arrive tant bien que mal à démonter la vis sans l’amocher… la coque ne veut pas céder, rien à faire, elle ne s’ouvre pas [Interlude… quelques heures plus tard]. Vexé, j’avise l’étiquette collée sous l’unique vis ; idée ! je décolle (difficilement) l’étiquette, et découvre DEUX autres vis triskell ! faites elles aussi pour décourager l’amateur, le béotien, le pauvre bricoleur.
Je démonte donc ces deux autres vis avec le même outil approximatif ; le panneau arrière s’ouvre enfin à moi… et je peux alors travailler… c’est loin d’être évident, toutefois, il faut phosphorer, explorer, bidouiller. Miracle, toutes les autres vis sont des modèles standard, cruciformes ! Je vous passe les détails, démontage-remontage, c’était le thermostat qui avait un « dur », c’est réparé.
Moralité : le fer chauffe. Mais – c’est là un seul exemple, mais c’est général – tous ces ustensiles sont conçus pour que le commun des mortels ne puisse pas y intervenir : pas de documentation ; pas de schéma de montage-démontage ; pas de répertoire des pièces détachées ; aucune notice digne de ce nom, à part des phrases alarmistes « ne pas mettre au micro-ondes ! ne pas immerger ! mettre des lunettes de protection ! faire appel à un réparateur agréé ! » . Cerise sur le loukoum, les rares vis et écrous accessibles sont goupillés pour empêcher qu’on y touche. C’est clairement du mépris du consommateur, du foutage de gueule, et rien n’est fait en haut lieu pour que ça change. Boycottez donc la marque Iron-Chauff, et faites-vous montrer des notices claires, détaillées, pertinentes, en français (*), avant d’acheter.
Tibert, au tournevis
(*) Essayé d’acheter un billet d’avion… le comparateur de prix, du genre « Your-Best-Fly.fr » (le prénom a été changé, par charité), tout en français… bien… ça coince, pas clair, l’achat de billet tourne en eau de boudin… que faire ? il est indiqué un centre d’appel, avec un numéro normal, français, pas surtaxé… super ! J’appelle… c’est de l’anglais ! une nana, super speedée, en fluent english rapide. J’ai raccroché ; il est effectivement indiqué, si l’on lit bien la page Houèbe du site, que la hot-line est en anglais ! Adios, Your-Best-Fly.fr !