« N’a rien fait »

(Une rigolote… j’ai acheté un vélo électrique – belle et bonne bécane, assemblée en France dans le 4-4, mais livrée dans des délais lamentables, nonobstant le calendrier prévu, avec le dérailleur réglé à la truelle – et depuis cet achat, la marque V***d me balance des pubs assez fréquentes sur ma boîte mèl ; comme si j’allais leur en acheter quelques paquets d’autres, des fois que… Mais bref, le dernier message de V***d annonçait : « Nos vélos électriques sont étanches et waterproof mais ils peuvent quand même, gnagnagna... » : étanches ET waterproof ! wahoo. Mon dico me traduit « waterproof » par « étanche » , « imperméable » . Me voilà rassuré, j’ai un vélo à l’épreuve de l’eau, et, avouez, en rosbif, c’est beaucoup plus étanche, non ? )

Mais autre chose : le procès de Monique Olivier, la compagne et complice active de Fourniret… procès inutile pour elle, qui finira sa vie derrière les barreaux, vu les ignominies auxquelles elle a participé. Mais nécessaire pour les proches des victimes, pour faire justice, pour savoir, pour faire le deuil. Eh bien, ce procès traite entre autres d’une victime « oubliée » , la jeune Marie-Angèle Domèce, disparue à Auxerre, dans le 8-9, et dont le corps n’a jamais été retrouvé… deux articles concomitants, du Parigot, et de Ouest-France, pointent l’évidente et incroyable inefficacité de la Justice dans ce département.

Rappel : les « disparues de l’Yonne », 7 gamines de la DDASS d’Auxerre, tuées par un chauffeur de bus, Emile Louis, lequel ne sera inquiété que 21 ans après les faits ; ce, malgré un rapport du gendarme Christian Jambert, en 1984, 5 ans donc après le dernier crime, et qui préconisait d’insister sur la piste Emile Louis. Chante, beau merle ! Ouest-France résume bien la chose : entre 1980 et 1990, dans l’Yonne, le taux d’élucidation des affaires était de zéro (contre 79 % en moyenne).

Plus tard, Fourniret et sa complice ont enlevé et tué, entre 1987 et 1990, 3 jeunes filles dans ce département, l’eldorado des tueurs en série, en quelque sorte. Le Parigot titre : « La justice n’a rien fait », accusent les proches d’une victime de Fourniret. Objection, monsieur le juge : la justice du 8-9 s’est manifestement activée… à classer les dossiers, à les enterrer, pour faire de l’humour noir. Poussons plus loin : quelles conséquences y a-t-il eu ? quelles sanctions ? quelles décisions pour mettre en place des magistrats capables et consciencieux ? Vous ne le saurez pas, c’est motus et « circulez » . Vous pensez bien, imaginerait-on un procès pour juger des juges ? La justice, comme la psychanalyse, « ne s’autorise que d’elle-même » ; c’est un jardin entièrement privatif, clos de hauts murs où culminent des tessons de bouteilles.

Tibert

2 thoughts on “« N’a rien fait »”

  1. Il n’est pas suffisamment mentionné dans la presse que certaines filles/femmes sont enlevées et peuvent être transportées dans des pays étrangers. Une autre hypothèse si on ne les retrouve pas : elles sont ensevelies dans du béton. Allez, changeons de sujet !

    1. C’est une hypothèse… En tout état de causes, c’était quand même une anomalie, un sacré trou dans la raquette des investigations policières-judiciaires, ce 0% d’élucidations dans l’Yonne !

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