On peut le lire dans l’édition Toilesque du Monde de ce matin : « Affaire Zemmour : la CGT envoie une lettre ouverte au PDG de France Télévision« . Et la CGT de réclamer la tête de monsieur Zemmour, au motif que celui-ci a été condamné pour incitation à la haine raciale. Je ne sache pas (marrant, ça ‘je ne sache pas’… c’est chié, comme expression !) que la CGT soit en position de donner des leçons de vertu en matière d’information – voir ses contorsions, de conserve avec le vieux PCF, pour justifier les ignominies staliniennes, les anathèmes de « crapules », « social-traître », « rats », « poubelles de l’Histoire » etc…, voir son comportement monopolistique sur la distribution de la presse écrite… – mais là n’est pas le propos.
Voilà : si je ne m’abuse, monsieur Zemmour n’est pas fonctionnaire assermenté, et son statut ne requiert pas un casier judiciaire vierge, tel un policier, un magistrat etc. Monsieur Zemmour est chroniqueur, point. Rien donc n’oblige le PDG de FT à le virer, non ? et ledit PDG a son libre arbitre, oui ? donc s’il juge que la liberté d’expression reste un bien précieux (et menacé, note du claviste) je l’approuve vigoureusement : c’est son droit le plus strict.
Mais la CGT d’écrire : « les mots portent les choses » : vaste programme, que je recommande comme sujet au bac’ philo lors de la prochaine session. Le poids des mots, le choc des retournements : du temps de monsieur Rivette et de son film « La religieuse », d’après Denis Diderot, le ministre de la Cu-culture de l’époque, dûment chapitré par Tante Yvonne, avait refusé le visa de censure… et la Gauche unanime avait violemment protesté et manifesté, à juste titre selon moi, au nom de la Liberté d’Expression. La liberté d’expression… ça existe, ça ?
France Télévision, l’ex-ORTF : « la voix de la France », disait monsieur Pompidou. Avec la CGT, « La Voix de la France » reprend du service.
Tibert.