Trois bricoles : a) la Flamme Olympique va arriver, elle arrive, courez, braves gens ! Ou comment amuser le bon peuple avec des nigleries puériles et fort coûteuses. A-t-on besoin d’un trois-mâts grand luxe pour transporter une bougie ? … d’ailleurs, en a-t-on vraiment besoin, de cette bougie ? on arrête les jeux, si elle s’éteint par manque de gaz ? le ridicule ne tue pas, fort heureusement.
b) Les éboueurs marseillais se sont mis en grève, 3-4 jours avant l’arrivée du lumignon olympique dans le Vieux Port… simple hasard du calendrier, vous direz-vous ! 😉 et dans la même veine, les agents d’entretien des WC-Decaux à Paris (et ailleurs ?) menacent de faire grève à l’occasion des J.O. , avec les millions de visiteurs attendus. Citation : « Imaginez, si on ne nettoie plus les sanitaires » ! Effectivement, déjà qu’en temps normal c’est assez moyen, si ce n’est plus nettoyé… Déjà que pisser à Paris tient de la miction impossible, ça va devenir grandiose.
c) On a également vu le PDG de la SNCF, face à des menaces de « mouvements sociaux » des cheminots, leur arranger la sauce « départ en retraite » , façon de revenir sur les nouvelles dispositions déplaisantes prises l’an dernier dans la douleur… Bref, je résume : les J.O, les amis, c’est un super bras de fer – ooups, bras de levier – pour faire avancer le dialogue social : et ça marche !
Et puis, les Molière(s) il y a deux jours… cérémonie convenue, ronronnante ? pas vraiment. J’ai retenu, et pour une fois je vais manifester mon assentiment vigoureux, l’intervention de l’humoriste Sophia Aram, qui, primée, s’est exprimée… je sais, elle est assez clairement de gauche, vu qu’elle cause sur la Radio du Service Public, du même métal. C’est son droit, elle est du côté qu’elle veut, mais ladite radio a du mal à respecter le pluralisme des opinions… mais je m’égare. Bref, madame Aram a tenu des propos équilibrés, lucides, sur le conflit Hamas-Israël. Voilà :
« Nous devrions faire attention à nos silences (…) dans le brouhaha de nos indignations faciles, le silence, même relatif, après ce 7 octobre dans lequel 1 200 Israéliens ont été massacrés est assourdissant. (…) Comment être solidaire des milliers de morts civils à Gaza sans l’être des victimes israéliennes ? Comment exiger d’Israël un cessez-le-feu sans exiger la libération des otages israéliens ? Comment réclamer le départ de Netanyahou sans réclamer celui du Hamas ? ».
Les furieux bloqueurs de facultés, les Insoumis radicaux et autres adeptes du Grand-Soir-à-venir, bref tous ceux qui surfent, sincères ou hypocrites, sur la vague pro-palestinienne, pourraient utilement s’inspirer de ces propos.
Tibert