Madame MMLP, alias Marion Maréchal, constatait il y a peu qu’à Cannes, au Festival de cinéma, on avait attribué cette année la Palme de la Meilleure Actrice à un homme ! Elle a ainsi gravement offensé certains et certaines, dont l’intéressé(e), qui aurait l’intention de porter plainte pour « outrage sexiste » . Bon… qu’en est-il ? c’est simple : l’actrice en question est en fait une femme transgenre, selon une terminologie maintenant admise, c’est à dire une personne née homme, chromosomes XY, mais qui se revendique autre dans la vraie vie. Bravo donc pour la récompense en tant qu’actrice, mais les chromosomes sont très nombreux, et ils ont la peau dure ! Et si la définition du mâle se base, scientifiquement, sur une paire de chromosomes plutôt que de testicules, eh bien madame MMLP ne dit que la stricte vérité. Evidemment ça peut déplaire, et ça a déplu : reste à re-définir le sexe masculin, pour éviter les quiproquos désagréables. )
Et puis à Nantes, un projet de Cité des Imaginaires, incluant une nouvelle mouture du musée Jules Verne, grand homme de la ville, froisse certaines susceptibilités. Tant que l’actuel musée, juché sur la Butte Sainte-Anne, menait sa petite vie pépère, ça pouvait aller… mais là ! quoi, ce colonialiste, ce macho, etc ? «Difficile de trouver un seul de ses 82 romans qui ne porte pas de traces indélébiles d’idéologie sexiste, racialiste et colonialiste, tout en vénérant les machines et le “progrès” du capitalisme prédateur au XIXe siècle», s’indigne un Collectif anti-Jules Verne. La totale, quoi ! même le capitalisme s’y colle, c’est dire ! rien à garder… adieu Némo, adieu Philéas Fogg et Michel Strogoff, créatures nées d’un esprit corrompu, pourri, haïssable ! à jeter, donc, aux poubelles de l’Histoire, avec Hergé, Simenon, Napoléon, Colbert (*) et tutti quanti. A cette aune nos manuels d’histoire-géo seront bientôt mincissimes ; on n’y trouvera plus guère que les pieuses images des figures officiellement agréées par les assoces et mouvements bien sous tous rapports – de leur propre point de vue, évidemment !
Tibert
(*) Suit une longue liste de sales colonialistes, capitalistes, sexistes, et autres horreurs. La Bonne-Chanson le dit clairement, « du passé faisons table rase » : c’est tout à fait ça.