( Notre brillantissime ex-Président Hollande déclare : « J’aurais nommé un premier ministre qui correspondait au front républicain » . Ah bon… on passera sur l’inélégance du « …qui correspondait » ; « qui correspondît au » ou « correspondant au » sont corrects et sonnent mieux : c’est juste un énarque, pas un prof de lettres. Mais précisément, ce « front républicain » , cache-sexe d’un front anti-RN, qui a permis à une bande subversive et braillarde de revendiquer la victoire, c’était du fous-y-tout, du carpe-lapin-bicyclette mal ficelé : on a vu un Gabriel Attal adouber les LFI comme tout à fait fréquentables, quand Edouard Philippe n’en voulait pas plus que du RN… Bref : qui ? il se garde bien de nommer ses premiers ministrables, monsieur Hollande ; il n’en dit pas assez, ou plutôt, trop : il perd une superbe occasion de se taire. Les journaleux n’ont-ils rien de mieux à faire que d’aller le solliciter ? )
Et puis cette histoire navrante d’un graffeur, un « artiste » , nous dit le Monde. Ce type est allé, en compagnie de deux autres écervelés immatures, taguer des rames de métro en Azerbaïdjan. Résultat « artistique » à l’appréciation de chacun ; monsieur Lang, Djack, trouve ça beau… rappelons-le, le graffiti est illégal chez nous (tu parles ! quasiment jamais puni), moche, envahissant, angoissant : un saccage des espaces urbains et du paysage. Il se trouve que c’est également illégal en Azerbaïdjan, et qu’ils appliquent la loi, là-bas, contrairement à nous (*). Conclusion, le pauvre gars est en taule à Bakou. Il l’a cherché ? il l’a cherché.
Cerise sur le loukoum, nos relations diplomatiques avec ce beau pays sont exécrables en ce moment. On se souvient de la main azerbaïdjanaise dans les émeutes récentes en Nouvelle-Calédonie ; on a de plus un superbe contentieux à propos de l’Arménie. Bref : ça craint ! Il se trouve que les deux comparses, anglophones, de notre illustre graffeur ont eu droit à de simples amendes, eux : c’est pas juste ! clame son avocat. Peut-être, mais c’est comme ça, dura lex sed lex. Rayons donc l’Azerbaïdjan de nos projets déraisonnables de voyages ; si toutefois nous persistons bêtement à y aller, rasons-y les murs, au lieu d’entreprendre connement de les peindre, prétendument pour faire jouli.
Tibert
(*) à Singapour aussi, on applique la loi, et sans faiblesse (« il a eu une enfance malheureuse » , « bof » , « pas que ça à foutre » …) ; pire, il peut même y avoir des coups de canne en prime. Singapour n’est pratiquement pas affligé de graffiti.