( J’ai trouvé cette information assez décoiffante, sur le Parigot : un raté police-justice assez massif… le protoxyde d’azote médical (N2O, gaz anesthésiant et hilarant, utilisé en chirurgie) est un produit « sensible » , substance surveillée, trafic prohibé ; mais le même, si vous l’utilisez à faire mousser la chantilly en cuisine, c’est parfaitement légal ! Quatre tonnes de protoxyde d’azote ? pas de souci, c’est dans les clous. Donc, quand des malfrats « défavorablement connus etc etc… » trafiquent 28 palettes de capsules de N2O à la revente aux gamins et ados pour se « shooter » , que les flics les coincent, que des malversations financières assez évidentes sont mises au jour… eh bien on les relaxe, et on leur restitue leurs 28 palettes ! eh oui, rien à redire, c’est du N2O récréatif, cuisine ou pas. C’est pas beau, l’état de droit ? )
Et puis les transports d’Ile de France vont faire évoluer leur tarification en 2025, après la parenthèse hors de prix des J.O. A cette occasion, on découvre (enfin, moi, je découvre…) le système « Navigo Liberté + » . Qui corrige enfin une anomalie scandaleuse, on peut conjuguer le bus ET le métro ! fantastique, ils l’ont fait ! avec un ticket à l’unité. Mais ce système a d’autres « avantages » : on va nous-vous pister finement. Vous me direz : avec l’abonnement Navigo mensuel, c’est déjà le cas : on sait que vous, madame Huntelle, Germaine, email hjljaej@zveed.fr (*), avez pris la ligne 6 du métro à la station Ranelagh tel jour à telle heure (on ignore où vous êtes allée ensuite, c’est encore ça qu’on vous laisse). Mais le Liberté + est un gros pas en avant : on paye ses trajets du mois en différé, sur facture. Donc : inscription (en ligne, évidemment, il n’y a quasiment plus que ça, et tant pis pour les vieux), identité, adresse, email, RIB, la totale ! Il manque les mensurations, les préférences culinaires et culturelles, mais ça viendra, au fil du temps. C’est pas beau, la société informatisée ?
Ah oui, un dernier truc… le genrage ! (voir mon billet précédent). Tenez, sur le site RATP cité plus haut, un extrait : « Pour les Franciliens, la future révolution tarifaire présente deux visages. Pour ceux et celles qui empruntent… » . Les Franciliens… mais les Franciliennes ? elles sont passées à la trappe. On a droit à « Celles et ceux » , enfin presque (**), formule obligée, incontournable, mais « les Franciliennes » ? c’est dur, hein, l’écriture inclusive, cette connerie ! on oublie plein de trucs. C’est d’autant plus débile que parallèlement, on s’assoit très couramment, sans vergogne, sur l’accord du participe passé au féminin : « Germaine ? on l’a mis dans le groupe 2 » . C’est pas beau, le genrage scriptural ?
Tibert
(*) D’ailleurs si madame Huntelle utilise son cellulaire pour se renseigner sur les trajets RATP, elle est déjà pistée finement : pour utiliser l’appli ad hoc, elle a donné toutes les informations « utiles » , on va pouvoir lui envoyer des promos et des pubs en l’apostrophant par son prénom: c’est comme ça maintenant, ça fait plus américain.
(**) « Grosse boulette, la formule citée met les « ceux » avant les « celles » : impardonnable. Chez les trotskistes du NPA, ils font carrément la génuflexion féministe : une Majuscule, pour les femmes.