Nous on

( Le gouvernement états-unien s’alarme, et veut faire quelque chose ; d’ailleurs ici en Europe, il y a également de quoi s’alarmer. Voyez : tout le monde a un cellulaire, désormais, du moins à partir d’un certain âge. Chez nous ça remplace la communion solennelle de la France d’après-guerre : pour ses 12 ans on se voyait offrir une montre, un stylo, un vélo… maintenant à 12 ans on a son cellulaire, pour s’y enfermer et perdre son temps. Mais bref… Google est dans le viseur des lois anti-trust, et il y a de quoi ! Je cite l’article : « Le ministère veut que Google se sépare de Chrome, le navigateur Internet le plus utilisé au monde, parce qu’il constitue un point d’accès majeur au moteur de recherche, sapant ainsi les chances de potentiels concurrents. Selon le site StatCounter, Google pesait, en septembre, 90% du marché mondial de la recherche en ligne et même 94% sur les cellulaires » . Eh oui : plus de 90 %, c’est un score de dictateur, poutinien, quasiment. Vu que c’est Gougueule qui fournit le moteur (des Androïd, pas des Appeul ), il y ajoute toute la sauce qu’il veut, notamment son butineur Chrome, pour naviguer sur le Houèbe (*). Et donc, si vous êtes paresseux, vu que c’est Chrome qui se trouve là, eh bien vous l’utilisez, et le moteur de recherche qui-va-z’avec, forcément, et vous voilà un de plus, sans le vouloir, parmi les 94 % d’inconditionnels de Gougueule. C’est sans importance ? eh bien ce sera bientôt 95 %. ).

Mais je réfléchissais, cette nuit, à « on » . C’est bizarre, mais bon… en fait, le français parlé, y compris par nos Chefs quand ils veulent se mettre à notre niveau, utilise le « on » au lieu du « nous » , notamment. Les deux, d’ailleurs : « nous on » ; « nous on veut des frites et du ketchup » . C’est même devenu la norme, à un point tel, que si vous vous risquez à faire une phrase correcte, « nous voulons des frites… » on va se marrer. Et, c’était ma réflexion, ce « on » a échappé aux radars féministes-radicaux, et à l’écriture inclusive. Pas de on-ne, par exemple. Car ON est neutre, c’est même d’une neutralité totale, pas genré pour deux ronds. Comme quoi le neutre existe, et tout le monde s’en satisfait.

Pire, c’est le « ils » : « ils ont refait la chaussée » ; « ils ont mis des panneaux » . « ILS » ce sont les forces extérieures, c’est l’administration, les décideurs, les changements constatés dans notre quotidien. Ils sont pluriels, neutres, c’est le masculin qu’on utilise… et ça fonctionne très bien comme ça.

Tibert

(*) Faites donc une recherche, avec Gougueule, par exemple 😉 pour voir tous les navigateurs disponibles pour les machines Androïd. On a le choix !

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