( Parenthèse : la liberté de s’exprimer, c’est de plus en plus problématique. Deux exemples : Au Mans, on a voulu empêcher monsieur Bardella, du RN, de venir signer son bouquin… c’est stupide, ça lui fait de la pub. Les partisans de cet homme n’en seront que plus convaincus ; les contradicteurs le détestent déjà. Alors à quoi ça sert ? à montrer une face détestable de notre ambiance politique, à gauche le plus souvent, cette prétention à museler toute expression qui ne va pas dans le sens exigé.
Une autre : le Dernier tango à Paris, de Bertolucci, que la cinémathèque parisienne vient de renoncer à projeter. L’actrice Maria Schneider y fut mochement humiliée, c’est un fait reconnu ; le tournage de la scène à la plaquette de beurre reste comme une tache sur cette oeuvre, devenue par ailleurs un classique, au même titre que d’autres films sulfureux, La grande bouffe, Orange mécanique ou Portier de nuit… alors il n’est plus possible de visionner Le dernier tango, parce que ce film a été tourné dans des conditions regrettables ! On avait pourtant prévu un débat, une mise en perspective, tout un volet pédagogique censé expliciter en quoi ce film, par ailleurs superbe, avait sa part d’ombre. Je t’en fiche ! c’est trop risqué, alors on verra Le gendarme et les Tropéziennes, ou Angélique se marie : c’est conforme, donc nettement plus tranquille.
Et des horreurs… une gamine de 15 ans tuée au couteau par un gamin. C’était dans une banlieue de Limoges ; c’était hier, c’était simplement pour lui piquer son cellulaire : sûrement un magnifique appareil. Le tueur ? un mineur, du vent dans le crâne, aucune humanité, juste l’envie d’un beau cellulaire, gratuit. Une pulsion, comme ça…
Tout gratuit, c’est aussi la préconisation de la HAS, la Haute Autorité de Santé, pour les transitions de genre, et cela dès 16 ans. Vous avez envie de plus grosses fesses, d’une poitrine affirmée ? d’une petite saucisse avec deux boules et puis de la barbe ? ce devrait être gratuit, selon la HAS, dont l’effectif semble – voir les articles du Figaro afférents – largement noyauté par des aficionados de la chose ; notamment un urologue, spécialiste de ce genre de bidouilles, et qui pourrait ainsi se faire des couilles en or. Plus sérieusement, on met là en lumière une magnifique contradiction : a) – Non la dysphorie de genre (l’intime conviction de n’être pas né dans le bon sexe, le besoin impérieux de corriger la chose) n’est pas une pathologie ! b) – Oui ce doit être pris en charge par la sécu, plein pot !
A ma connaissance il n’y a, actuellement, qu’un seul état qui joint ces deux particularités : la grossesse, en aucun cas une maladie, mais prise en charge à 100 %. Quoi de plus naturel en effet que de perpétuer l’espèce, malgré les risques, et donc les coûts médicaux ? De même, on va tenter de nous convaincre – ce sont des experts ! impartiaux ! 😉 – que le contribuable devra mettre la main à la poche, pour ces interventions correctives, si naturelles ! les roberts de Patricia-ex-Kevin, l’hystérectomie de Myriam-presque déjà Léo.
Tibert