La vie n’est plus une longue plage tranquille sur les rivages Nord du Kenya. La proximité relative de la frontière Sud-somalienne y est pour quelque chose, et les pirates venus par bateau prendre violemment possession de madame Dedieu, Marie, qui prétendait apaiser sa tétraplégie et son cancer sur ce petit coin de Paradis, ont ainsi proclamé que les frontières, eux, ils s’en foutent. Ils s’en foutent sauf qu’ils sont allés dare-dare se replier « chez eux », en Somalie.
C’est une banale histoire de rançon et de piraterie ? on pourrait le dire, le cynisme et le « commerce » fonctionnent ainsi de nos jours. Mais là où c’est très moche, c’est que cette femme en est morte, faute de soins très probablement. Et là où l’on trouve que l’ignoble le dispute au cynique, c’est que les ravisseurs prétendent troquer la dépouille de Marie Dedieu contre quelques sacs de billets. A défaut de rançonner une femme – une occidentale, évidemment, on va pas tirer trois thunes d’un autochtone ! – on rançonne un cadavre, y a pas de petit profit.
C’est assez noir, comme ça, non ?
Tibert