On le sait, papa Moody’s, maman Fitch et le St-Esprit Standard & Poors menacent de faire panpan-cucul à la note de la France en matière de solvabilité sur sa dette souveraine. Il y a fort à parier que c’est déjà dans le tuyau, puisque ça fait partie du plan, vu que l’Euro les emm…, vu que le déficit des USA est proportionnellement supérieur au nôtre mais chuuuut, vu qu’il s’agit de nous mettre la tête sous l’eau, et que, good idea, existent ces 3 Pythies, ces 3 Parques, ces 3 Pieds-Nickelés aux ordres de la finance anglo-saxonne. La question est : quand ? il s’agit de nous « dégrader » (charmant vocable) au moment où ça paraîtra plausible, naturel, pas trop fabriqué.
La faute à Sarko ? la faute à Sarko ! clament les anti-Sarko. Meeeuh non, répondent les autres. Il est vrai que notre Président clamait encore haut et fort, il n’y a pas si longtemps, que le triple « A », c’était une affaire de principe pour lui, et que maintenant, ça communique de là-haut dans le style « bof, 2 ou 3 A, après tout, c’est A tout de même, non ? « .
Vouais… peut-être… les anathèmes pleuvent durs et dru, en tout cas, en ce moment. Je lis dans le courrier des lecteurs (à défaut de pouvoir écrire dans le courrier des écriteurs, vu que je ne suis pas abonné, j’ai pas le droit !), je lis, dis-je : « Jamais un président n’a eu un bilan aussi nul que Sarkozy. Et certains voudraient en reprendre pour 5 ans? » Fermez les guillemets. Je voudrais, dans mon petit coin, humblement, faire remarquer deux graves erreurs de raisonnement dans cette assertion désobligeante :
– Premio, « aussi nul que » ne veut rien dire. Soit c’est nul, soit ça ne l’est pas : nul, c’est nul ; un poil de cul à côté de zéro, ce n’est pas nul. Relisez le paradoxe d’Achille et de la tortue, c’est plein de culture et réellement paradoxal.
– Deuxio, le commentaire acerbe que j’ai cité plus haut oublie que les nombres négatifs existent : monsieur Sarkozy aurait pu faire un bilan négatif ! Comme disent les Québécois, nul, c’est pas plus pire que négatif, et toc ! Et, disons-le, des bilans négatifs, donc bien plus mauvais que nuls, je pourrais vous en citer, moi, et des qui ont néanmoins donné aux lecteurs du canard que je vous cause l’envie d’en reprendre non pour 5 ans, mais pour 7 ans – putain, 2 ans de plus ! il est vrai qu’à l’époque y avait pas le choix.
Bon, alors, ce tripe A en dégradé, c’est prévu pour entre la dinde aux marrons et la bûche ? c’est ça ? pour nous saboter le réveillon ? mais c’est qu’y z’en seraient capables, je vous le dis.
Tibert