Le bordel parisien est assez ahurissant, vélos – et motos, voire voitures – à contresens, motos absolument partout (la seule catégorie de véhicules qui s’octroie le droit de rouler sur les voies normales, les voies de bus, les pistes cyclables, les trottoirs, bref partout… de doubler à gauche, à droite, au milieu, et de shooter dans les portières des bagnoles pas assez serviables à leur goût. Chouette, non ?
Bref me familiarisant bon gré mal gré avec le bordel ambiant (que quelqu’un a théorisé, je crois), j’ai pu glaner des anecdotes : savez-vous que les points de dépôt « Vélib » des buttes-Chaumont (Paris 19ème) sont chroniquement en déficit de vélos disponibles ? Des vélos, y en a très peu… en fait c’est assez simple à comprendre : comme ça descend, assez fort, même, depuis ces dépôts, les Parigots se payent des tranches de « tout schuss » dans la rue de Belleville ou similaires ; en revanche, pour ce qui est de remonter en pédalant, macache !! On abandonne les pauvres bêtes en contrebas. Et voilà pourquoi, chers amis, si vous ne savez pas où déposer votre Vélib, rendez-vous aux Buttes-Chaumont, à la force des mollets, of course ! Il y a toujours de la place.
Autre chose : on voit un nombre étonnant de vélos assassinés, bien qu’apparemment fixés sagement par leur antivol à un poteau, un arbre, une grille… bref tous les points d’ancrage habituels, vous connaissez le principe. Et que leur fait-on, à, ces innocentes victimes ? On leur tord non le cou, mais la roue : on leur voile sauvagement la roue arrière. Au vu des courbes obtenues, il est évident que les gus qui font ça y vont vraiment de très bon coeur, sautant probablement à pieds joints sur la jante, ou à grands coups de lattes, ou montant dessus en porte-à-faux… sympa, non ? allez rouler avec ça, ensuite ! C’est à se demander, d’ailleurs, si un voileur en série ne sévit pas, un maniaque qui obtient sa jouissance à vriller des roues arrière de vélos. Pathologique, pas vrai ? Très parisien, en tous cas.