Ce contrepet pour introduire un billet sur la réforme des régimes spéciaux de retraite : Le Monde résume fort bien la question pendante ; il s’agit d’un symbole très fort. Ou bien le pays – notre pays, on n’en a pas de rechange – se décide enfin à enterrer les vieux schémas fatigués et plombants de « tous fonctionnaires » et de service public idéalisé et chouchouté – alors que le « privé » (privé… de retraite rapide et juteuse) fait largement aussi bien, sans grèves chroniques et pour moins cher, dès lors qu’on lui assigne des objectifs corrects et contrôlés. Ou bien on reste dans notre ornière.
Et ça il ne le faut pas : les Français ont voté à une majorité confortable pour que ça change ; eh bien que ça change ! et que les minorités (syndicales) « de blocage » (le terme est pertinent) – aient l’honnêteté d’admettre que « Egalité » dans une devise ça se traduit dans le concret. On nous dit « c’est une grève pour tous, pour que tout le monde bénéficie d’une retraite meilleure » – qu’on ne nous prenne pas pour des pommes :
– Premio quand maître Balladur a passé le « privé » à 40 annuités on n’a pas entendu moufter les syndicats du Public, ils s’en tapaient, du « privé ». Fraternité mon cul, comme disait Zazie.
– Deuxio, c’est un fait, on vit plus vieux et les temps sont plus durs : eh bien, qu’on partage le pain plus sec équitablement. Ceci ne veut pas dire qu’on doit se laisser tondre : mais qu’on se fasse tondre ou pas, que ce soit dans l’Egalité. Et donc la Fraternité.