« La plate-forme de revendications de la coordination nationale, c’est l’abrogation de la loi Pécresse sur l’autonomie des universités mais aussi la plate-forme des salariés: refus de la réforme des régimes spéciaux de retraite, suppression de 22.000 fonctionnaires, etc. »
J’ai cité in extenso cet extrait d’une intervention d’un ponte de la FSE (Fédération Syndicale Etudiante), Corentin Hetzel (ce qui me renvoie aux superbes éditions de Jules Verne que je dévorais des yeux quand j’étais minot, mais passons). Bien évidemment si les activistes étudiants, nihilistes anars libertaires trotzkystes etc… dotés de leurs faux nez de syndicalistes essayent de démarrer un mouvement maintenant, c’est bicôse la grève de mercredi. C’est la technique du surf, trouver la vague qui vous portera.
Ce qui me tue là-dedans, c’est :
– de constater qu’à 20-22 ans on pense déjà à la « retraite des régimes spéciaux ». C’est spécial, comme préoccupation. Moi à cet âge je m’en battais l’oeil, voire plus.
-de constater qu’on puisse être aussi déviant et faux dans son discours que les vieux syndicalistes blanchis sous les banderoles de Bastille-République : « la plate-forme des salariés » !! manque pas d’air. Eût-il dit « la plate-forme des salariés du secteur public« , on aurait pu comprendre… mais mister Hetzel sait pourtant bien tout le mal que « les salariés » (les autres), pensent des régimes spéciaux de retraite !
– de constater que c’est comme d’hab’ les Lettres-Sciences z’humaines qui font du schprounz dans les facs : faut-il le dire encore une fois, wouane-maur-taïme ? Y a pas de débouchés dans ces filières ! Ou plutôt si, débouché sur le chômage, droit devant. C’est pourtant simple à comprendre. Il faudra qu’on se fasse un billet là-dessus un jour. Il est donc très logique, compréhensible, que ça rouscaille dans les facs de Lettres et similaire… mais pas pour la défense des « régimes spéciaux de retraite« , les gars, là c’est trop gros, faudra trouver autre chose.