C’est dingue, je découvre de jour en jour de nouveaux talents en matière de chanson. Après Amy Winehouse, dont j’ignorais totalement l’existence avant qu’elle parte en voyage sur les rives du Styx, c’est au tour de Whitney Houston de me révéler et son ex-existence et son défunt talent à l’occasion de sa mort tragique dans une chambrette de l’hôtel « Formule 1 » de Beverly Hills, à la Garenne-Bezons. J’ai eu longuement l’occasion de rattraper mon retard culturel hier devant ma télé, les chaînes d’information – sauf Al Jazeera en arabe – rivalisant d’hyperboles dans l’hagiographie Houstonienne.
J’ai eu bien évidemment droit à la « scène culte » (‘est comme ça qu’il faut dire, paraît-il) d’un vieux « Sacré soirée » d’archives, avec Michel Drucker, la défunte Houston et monsieur Gainsbourg, chanteur-compositeur ; « culte » car ce monsieur s’y montre d’une goujaterie rare, marmonnant assez clairement à l’adresse du présentateur « I want to fuck her« , et ce devant madame Houston, qui comprend l’anglais, et la France qui digérait – y compris les mouflets, et sans carré blanc. Il y a des claques qui se sont perdues ce jour-là.
Mais bon… continuons notre revue du week-end : l’annulation, 5 minutes avant l’heure, du match de rugby prévu samedi soir à St-Denis (93) vers 21 h, pour cause de pelouse gelée. On va siffler le début du match, et… putain, good Lord ! la pelouse elle est gelée ! quelle surprise ! quelle cruelle déception inattendue, par ce froid polaire et à la nuit noire ! Il paraît que les annonceurs n’auraient pas admis, eux qui avaient déjà réservé, payé et préparé pour cette tranche horaire leurs pub’s connes, débiles et inutiles – mais coûteuses – que l’on avançât à l’après-midi les hostilités sportives ; pourtant vers 14-15 heures ce samedi, ou le lendemain à la rigueur, on aurait eu de bonnes chances 1°) de trouver une pelouse accueillante et souple 2°) de rassembler le public qui de toutes façons avait payé et réservé sa demi-journée pour l’occasion – notamment tous ceux qui avaient fait le déplacement depuis l’Irlande.
Mais les impératifs des écrans publicitaires sont impitoyables. Ce samedi après-midi, il y avait à la téloche un autre match de rugby, entre Soustons et La 1ère réserve de La Réole. Il eût été impensable de diffuser simultanément DEUX matchs de rugby, on aurait confondu les pub’s, vous pensez… il y a des pub’s pour l’après-midi (la bière, les biscuits pour l’apéro, les perçeuses à percussion…) et les pub’s pour le soir (fuites urinaires, mari qui ronfle…) : ça ne se mélange pas ! le désordre et l’à-peu-près dans la réclame ou, pire, le rien du tout – pas de pub’, grands dieux ! ) , quelle insoutenable perspective. Tiens, rien que d’y penser, le sang me caille.
Mais on le jouera, ce match, si si. Les spectateurs irlandais n’auront qu’à reprendre des billets d’avion, et les Français itou par le train. Quand on aime on ne compte pas, c’est bien connu.
Tibert