Doucement le matin…

… et pas trop vite le soir ! ce pourrait être la devise de notre justice. Oh, pardon, de notre Justice. Fonction régalienne sans aucun doute, donc fonctionnariat, loyauté envers la République, indépendance et sérénité. Et lenteur désespérante…

Cela me frappe au plus point, dans les débats à la con (je vous en toucherai 2 mots, si si, vous le valez bien) qui animent cette campagne électorale et présidentielle, rien sur la faillite et la minabilitude (merci Ségolène) de notre Justice. Rien de rien, tout le monde trouve satisfaisant qu’il faille 2, 3, 4 ans, voire plus, pour qu’une affaire soit jugée. Or si la délinquance est ce qu’elle est, si les prisons débordent et ne peuvent accueillir toute la misère carcérale du monde (merci monsieur Rocard), si la jeune fille violée doit côtoyer son / ses  violeur(s) dans son quartier pendant des douzaines de mois avant d’obtenir réparation, c’est que notre Justice est lamentable de lenteur. Marine LP peut surfer avec ardeur sur ce sujet, en vain : tant que la Justice aura 3 ans de retard dans ses dossiers, le respect de la Loi peut toujours aller se faire cuire un oeuf. Sans oublier le péché mignon de tout juge humaniste qui se respecte, consistant à s’intéresser grandement aux problèmes de l’agresseur, au détriment de ceux de la victime – mais ceci est une autre histoire.

Bon, c’est dit. Il faut des fonctionnaires en plus ? évidemment. Des fonctionnaires, certes, c’est indispensable, et réactifs, et efficaces. Eh bien embauchez-en, nom de nom, et rognez donc sur les « fonctionnaires » qui jardinent, enseignent, curent les fossés, cuisinent, font des piqôuzes… toutes fonctions qui n’ont absolument rien de régalien, et qu’un pékin normal peut parfaitement accomplir, sans avoir prêté serment à la République.

Tibert

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