Faute de gros sujet juteux à tartiner sous la plume de l’ordi, j’aligne des bricoles ( « bricole » : partie du harnais d’un cheval qui se plaque sur son poitrail). Tenez, celle-là…
Hier dans le train, qui fut Corail-Téoz mais vit désormais sa fin de vie en Intercités – ça change tout : voix-off de la préposée à la vente ambulante, café viennoiseries etc. « …. service de vente ambulante… gnagnagna… dans toutes les voitures de pemière et seconde classe« . Bon, et les autres voitures alors ? ben y en a pas. Donc, « dans toutes les voitures« , point-barre, ça doit le faire, non ? ouais, mais bon, c’est pas assez… c’est pas… c’est trop court !
Enflure, enflure. Tenez, autre chose : le Figues à rôts nous régale d’un :
Fantastique time-lapse du dernier voyage d’Endeavour
ça oui, ça le fait, et comment, le time-lapse ! l’intervalle de temps, en langue banale et pas assez ronflante. En fait, en français, le déroulement, ou mieux, le moment : « fantastique moment du dernier voyage… » ; mais aussi, plus concis, aussi clair et plus élégant, « fantastique dernier voyage… » (*) ; mais non, ça ne ronfle pas assez, il faut du jargon amerloque, du time-lapse.
Enflure toujours… et pour finir, tenez, cette affiche pirate et féministe sur les murs de Paris, commise par le NPA, alias le DALCR, le Dernier Avatar de la LCR trotskyste :
Notre corps est à nous !
Contraception et avortement libre et gratuit.
Certes leur corps leur appartient. Certes la liberté de contraception et le choix d’avorter ou pas sont des conquêtes de la démocratie, qu’il faut défendre. « Libre », j’abonde donc, je suis d’accord. Quant à suivre le NPA sur le reste, j’hésite. Car suivons cette logique :
– Mon uterus m’appartient, donc je dois pouvoir avorter gratuitement.
– Mon estomac m’appartient, donc je dois pouvoir me nourrir à l’oeil.
Tiens j’ai une petite faim… si j’allais bouffer chez Laurent, en bas des Champs-Elysées (Paris 8ème), il y a de la salade de mâche aux truffes blanches, c’est gratoche.
Tibert
(*) il s’agissait de la dernière parade de la navette avant de partir à la casse, dans les rues de Los Angeles.