Mâame Lebranchu, rescapée des camps mitterandiens et rempilée, sous François-Normal, au cocooning de la Fonction Publique, étudie avec bienveillance l’annulation, l’abrogation, la suppression de l’unique journée de carence en cas de maladie des fonctionnaires. Car, déclare-telle, cette mesure est « injuste, inutile et inefficace. Elle est humiliante pour les agents. »
Humiliante, car cela entretient, n’est-ce-pas, le soupçon – quelle idée sotte et grenue ! – que des « agents » (des salariés de l »Etat, ce sont des agents, ça ne s’appelle pas pareil) pourraient prendre indûment des congés de maladie. Mais qu’est-ce qu’on va chercher là ! les agents de l’Etat ne sont pas faits de cette pâte, voyons. En revanche…
… en revanche, concernant le Privé, c’est un ramassis de tire-au-flanc, de bras cassés, pour qui les 3 jours de carence en cas de maladie sont justes, utiles et efficaces, et n’humilient en rien le salarié qui reste au fond de son pieu avec une grippe carabinée, ou qui doit prendre quelque repos pour cause d’expulsion d’un ténia récalcitrant.
On ne peut que constater, encore une fois, madame Lebranchu – mais ce n’est pas votre problème, vous ne vous souciez que de la Fonction Publique – que décidément « Egalité« , le deuxième terme de notre très théorique trilogie républicaine, peut aller se faire voir ailleurs : il y a bien en France DEUX droits du travail – sans compter les petits particularismes locaux, zones franches, Corse, Alsace-Lorraine, et j’en oublie certainement.
Tibert-Egalité