Je vous avais promis, hier (avant-hier ? avant-avant-? no sé) de traiter dès demain de la procrastination. Et, tenez, je suis de parole, je procrastine juste ce qu’il faut, une illustration de la plus belle eau.
Vous lirez cette brève si vous voulez, le fond de l’affaire est très banal, un « rappeur » (un artiste, donc) s’est fait coincer en bagnole, sans permis de conduire et avec réticence – c’était 6 heures du mat’ dimanche dernier, il allait au boulot, je suppose ? il devait faire l’équipe du matin en 2 x 8 – etc etc, très banale affaire effectivement. Défaut de permis, refus d’obtempérer, violence à agent, gnagnagna : comparution immédiate, normal, c’est la Loi. Immédiate, la comparution, donc 2 jours plus tard, fixée au mardi 26 (hier, en l’occurrence). Le dimanche c’est fermé, et le lundi… c’est lundi, quoi. Donc mardi.
Comparution immédiate donc… le rappeur prévenu, ou le prévenu rappeur, dûment accompagné de son avocat, demande un délai pour préparer sa défense : accordé. Jugement reporté au 11 juin, soit dans, grosso modo, 2 mois et demi, le temps de potasser le Code de la Route, le Code Civil, le Code Pénal et les jurisprudences liées à son cas.
Elle est pas belle, cette procrastination ? la comparution immédiate avec délai ? pas immédiate du tout donc, c’est un concept paradoxal mais intéressant.
On dira ce qu’on voudra, nous avons une Justice qu’elle est moderne.
Tibert
Bravo! Merci