Si t'y vas j'y vais

… ou, comme dans le tango bien connu :

« Dès que j’avance tu recules,

Comment veux-tu

Comment veux-tu (etc)…« .

Le Barack, là, Obama a fait au bas mot un superbe contrepied à Normal-Premier, une rétro-pirouette bien exécutée : allez on y va ? on y va ! allez, on y va… bof, au fait, heu… je sais pas trop… oui mais non je crois que… ben non je vais pas y aller… pas tout de suite…  faut voir… consulter… convaincre…

Et notre Normal-Guerrier de se retrouver tout seul comme un grand, tout seul, droit dans ses Weston et en première ligne  : où suis-je ? où erre-je ? où sont les autres ? triste réalité : il n’y a pas grand-monde pour aller tirer les oreilles à monsieur Assad, ça ne se bouscule pas. A vrai dire, si ce conflit syrien a pu paraître initialement comme un avatar du « printemps arabe » avec plein de guillemets, une sympathique révolte contre un tyran de père en fils, il rameute aussi maintenant tous les fêlés belliqueux du fondamentalisme sunnite contre le camp chiite. Aller au casse-pipe pour punir les vilains ? certes, et pour tirer les marrons du feu au profit de l’Arabie Saoudite, de ses affidés et des djihadistes. Vaste question.

Reste à Moi-Président, constatant la dérobade du grand frère états-unien, la possibilité de se retirer raisonnablement et à peu près proprement : consulter enfin le Parlement sur cette question, comme les Britanniques ont su le faire. C’est ça la démocratie, coco. Le Parlement dira Non, ça c’est sûr, et il aura raison, pour une fois, le Parlement. Ce qui permettra de faire machine arrière en douceur et sans perdre la face. Important, ça, ne pas perdre la face.

En résumé : quand c’est mal emmanché, c’est mal emmanché.

Tibert

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