Je vous plains, monsieur le Président. Vous voilà dans bien des embarras.
Vous annonçâtes la proposition de flinguer à vue les 1 million par mois et plus, et fûtes retoqué par les Sages ; vous vous entêtâtes (putain les accents circonflexes, je vous dis pas) et voilà qu’on vous menace de grève des footeux (*), pour une mesure démagogique qui vous fit peut-être gagner l’élection – ça a plu, c’était la caresse là où ça fait du bien et dans le sens du poil – mais pour vous rapporter des clopinettes ; et ça reste un bricolage idiot.
Vous héritâtes d’une écotaxe sarkozyenne à mettre en musique et en route, fruit de cerveaux torturés, indémerdable de complexité et dont la verte vertu annoncée est hélas sous-tendue par un mécanisme fragile, luxueux, d’installation coûteuse. Et le nom seul fait fuir – encore une taxe, une ! taxe dont les Bretons, et d’autres, ne veulent pas. Et les portiques de fumer en s’abattant…
Me reviennent à l’oreille les échos lointains de vos déclarations de l’été : c’est la pause fiscale ! Soit dit en passant, déclarations aussitôt contredites par votre Premier Ayrault et par votre Grand Argentier Moscovici. Mais c’est vous qui aviez raison : la voilà, la pause fiscale tant annoncée, la voilà ! avec du retard à l’allumage, dans un contexte mouvementé, mais bon, on ne va pas faire la fine bouche. Les Bretons vous ont donnné raison.
Tibert
(*) Vivement, vivement la grève des footeux ! on pourra au moins traiter d’autre chose que de foot dans ce pays.