Pénible

Pénible, oui, ce mois de décembre, et chaque année ça revient.

Les éboueurs les pompiers les postiers qui viennent vous tirer un peu de fric, rackett traditionnel, en attendant les étrennes de la concierge. Les pompiers volontaires, soit, c’est une noble cause ; mais les éboueurs ? les postiers ? la concierge ? tous salariés.  Si tous les salariés viennent vous faire la manche, où va-t-on ?

Les embouteillages monstrueux dans les centres commerciaux. Auparavant en semaine c’était jouable, il fallait juste éviter les vendredi soir et samedi, mais avec les 35 heures les RTT les récups’ c’est illusoire : tout juste si en se pointant dès l’ouverture le mardi matin on a une petite chance de ne pas se faire écraser par une armée de caddies.  Et même le dimanche, et allez pourquoi pas la nuit ?

Je boycotte les centres commerciaux en décembre.

Exaspérant le matraquage de pub’, à la radio à la télé dans ma boîte à lettres. Des textes idiots, des images laides, des accroches pitoyables : la « maison du bonheur » parce qu’on aurait une télé Full HD 3 HDMI TNT intégréé son surround ! Le bonheur à 899 euros 95…

Affreuse l’image donnée de cette fête qui devrait être simple et familiale, prétexte désormais à acheter des épluche-légumes lumineux et des coffrets « Le Grand Livre des vis à bois », à se fringuer en pingouins pour les hommes et en Cadillac 1952 pour les femmes. Inepte ce sacrifice rituel et ponctuel de milliers de tonnes d’huitres et de canards préalablement gavés.

Noël c’est privé, c’est chez moi. Marchands de soupe, passez au large.

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