Après les Municipales (… demain on rase gratis, l’avenir est radieux, etc, vous connaissez…), le vote « Blanc » sera comptabilisé. Aahhhh enfin.
Hélas, on déchante rapidement : « les bulletins blancs seront désormais comptés séparemment (sic, c’est pas moi qui ai fait la faute) des bulletins nuls, sans pour autant influencer les résultats« .
En clair : c’est presque juste pour du beurre. Pourtant, monsieur le Rapporteur de la loi nous affirme : « L’absence de reconnaissance de la voix de l’électeur qui se déplace pour accomplir son devoir civique était choquante en démocratie ». Oui, mais le gus qui écrit « bande de guignols » sur son bulletin rageusement rayé, celui qui glisse la photo de sa chanteuse préférée dans la petite enveloppe, ils se sont déplacés eux aussi, non ? ils sont venus s’exprimer. Alors, pourquoi sont-ils considérés comme « nuls », inintéressants – moins intéressants que le « blanc » ? Blanc et nul, même combat, c’est pourtant le bon sens même.
D’autre part, les « blancs » ne pèseront rien dans la balance ; ça va juste modifier les comptages votants / abstentionnistes, autant dire les statistiques de participation. Les résultats des élections n’en seront pas affectés, vu que seuls les suffrages valablement exprimés compteront. Pour du beurre, je vous dis.
Enfin, qu’est-ce qu’un vote « blanc » ? pas clair. Wiki nous en cause, et on n’en est pas plus savant pour ça. Vous avez deux possibilités :
– si l’on met obligeamment à votre disposition des bulletins vierges, mais alors vierges, bien blancs avec surtout rien dessus, vous en glissez un dans l’enveloppe (les vrais bulletins à voter pour de bon, vous les gardez pour faire des listes de courses, à afficher sur le frigo). Interdit d’écrire « Bande de guignols », « Non au cumul des mandats », etc. Ne vous épanchez surtout pas.
– sinon, ne surtout RIEN mettre dans l’enveloppe du vote. Vous la refermez, vide, et vous aurez ainsi voté « blanc ». Et ça ne modifiera rien au vote – sauf les statistiques.
Mais c’est une avancée, on progresse, tout doucement, soyons-en persuadés.
Tibert