Les constructeurs z’automobiles ont le blues : ils n’arrivent plus à écouler leur production, réduisent les cadences, attendent des jours meilleurs… peut-être pourraient-ils s’interroger, se demander pourquoi, mais pourquoi, nom d’un chien, ne vendent-ils plus leurs caisses comme avant ? qu’ont-elles ? quel sort subit les frappe ?
La crise ? la crise a bon dos…
Ce n’est pas la crise qui traque les conducteurs au radar et à la jumelle au coin du bois.
Ce n’est pas la crise qui a fait passer le litre de fioul à 1,48 euro l’été dernier.
Ce n’est pas la crise qui supprime des places de parking le long des avenues des villes, qui neutralise de grands zébras des files de circulation, qui peint des bandes blanches continues partout et surtout là où ce n’est pas justifié, qui réserve abusivement à de trop rares bus des voies vides tandis que les bagnoles s’engluent à touche-touche sur la file voisine.
Ce n’est pas la crise qui a fait enfler la Volkswagen Golf de 50 cm depuis sa première version, tandis que nos villes ne s’agrandissaient pas du tout en proportion. Idem des tas d’autres, la Clio qui enfle, la Focus itou, etc.
Bref : il est difficile de décourager l’automobiliste de rouler tout en l’encourageant à acheter des voitures : il est débile, l’automobiliste, mais pas à ce point là…
Donc : il y a un modèle de fonctionnement à revoir, la grosse bagnole-gros zizi a fait son temps. Faites-nous des voitures pratiques, faciles à utiliser, puissantes juste ce qu’il faut, pas plus… ça sert à rien, 200 chevaux : passé 130 km/h, paf une prune. Inventez-nous des systèmes d’utilisation de voitures façon Velib : je veux une 4 portes pour 2 jours ? j’en prends une au coin de ma rue, je m’en sers 2 jours, je la laisse (en bon état) au coin d’une autre rue, je paye, je l’oublie… les voitures sont d’abord des outils bien pratiques avant de se prendre pour des oeuvres d’art, des substituts du pénis ou des preuves de réussite sociale.
Bon courage, messieurs de l’industrie de la bagnole : l’avenir est difficile, mais s’annonce intéressant.